Que faisait elle ici ? Devant cette villa qui lui était totalement inconnue, accompagnée par un des sous fifre de Crowley qui l'avait quasiment trainée ici de force sans lui expliquer la situation. Nayuki se posait des tonnes de questions depuis un certain moment sur l'attitude de son maître, surtout depuis qu'elle avait fugué et tenté de mettre fin à ses jours. Elle n'avait plus revu le démon depuis ces évènements, et cela l'inquiétait. Que préparait il pour ne pas réagir à ce qu'elle avait fait ? Elle n'aimait pas cette situation, surtout que les réactions de ce schizophrène étaient totalement imprévisible, et elle craignait le pire. Bref, elle se trouvait là, devant un lieu qu'elle ne connaissait pas du tout, avec un homme qu'elle n'appréciait guère, s'avançant vers quelque chose qui ne présageait rien de bon, et elle s'imaginait les pires scénarios.

Nayuki (pensées) : Ce fou doit se trouver dans cette villa et m'attendre pour se venger de ma fuite de l'autre fois … Qu'est ce qu'il va faire ? … Me pendre à nouveau par les poignets ? … Me tirer dessus comme la dernière fois ? … Ou quelque chose d'encore plus barbare …

Elle se préparait au pire, en excluant qu'il puisse essayer de la tuer, vu qu'il semblait tenir à elle pour une raison particulière. Une raison qu'il avait promis de lui expliquer le moment venu, mais il semblait également qu'il ne soit pas enclin à tenir sa promesse. De son côté, la jeune femme restait fermée, n'adressant pas la parole à ce pauvre « associé » de son maître, rien de plus qu'un soumis qui obéissait aux ordres du démons. Cet homme tenait une lettre dans sa main, fermée soigneusement, et la jeune femme était curieuse de savoir ce dont il en retournait. Elle supposait que c'était un rapport concernant des activités rebelles, rien de bien passionnant pour elle, mais qui devait plus intéresser Crowley. Quoiqu'il en soit, elle suivit contre son gré l'homme de main jusqu'à la porte, jusqu'à ce que ce dernier ouvre.

Elle ignorait ce qui se tramait, bien loin d'imaginer que son maître l'avait confiée aux soins d'un autre maître de l'île, dans le but de la rendre un peu plus docile. Elle ne savait pas que la lettre que l'homme tenait était adressée au propriétaire de la villa, notant les consignes du démons. Il ne voulait pas de dommages irréversibles, mais laissait carte blanche à la personne qui allait prendre en charge Nayuki pour adoucir son caractère effronté. Si la jeune femme savait qu'elle allait passer plusieurs semaines dans cette villa aux côtés d'un vampire qui n'allait pas lui rendre la vie douce, elle aurait certainement giflé Crowley pour cet affront, ce qui expliquait le comportement. Mais pour le moment, elle ne savait rien de ce qui l'attendait, ni de l'enfer qu'elle risquait de vivre.

La porte s’ouvrit, et au lieu de voir Crowley comme elle s’y attendait, ce fut un autre homme qui ouvrit, habillé de vêtements noirs bordés d’argent. Nayuki regarda de bas en haut ce nouveau personnage, qui avait des cheveux noirs ternes, et deux yeux bleus-gris qui semblaient si vide qu’on se demandait si cet homme exprimait un quelconque sentiment à ce moment. Ce même regard observa la jeune esclave un moment, avant de faire signe au démon qui tenait Nayuki au bout d’une corde d’entrer et de le suivre. Les trois personnes descendirent alors en direction d’un sous -sol, qui était déjà en manque de lumière, jusqu’à se retrouver dans l’obscurité la plus totale. Elle n’y voyait absolument rien mais surtout, elle sentait une odeur des plus désagréable : quelqu’un semblait avoir vomi ici, même avoir fait sa grosse commission.

Nayuki (pensées) : Merde, ca sent vraiment mauvais ici ! Il devraient faire appel à une femme de ménage parce que là, c‘est vraiment infect comme odeur.

Une troisième odeur était présente : celle du sang ! Du sang séché, apparemment en grande quantité pour dégager une odeur aussi forte et reconnaissable. De cette odeur naquit un frisson qui lui parcourut le corps, mais comme elle ne voyait absolument rien, elle ne pouvait pas savoir ce qui se faisait dans ce lieu. D’ailleurs, une petite altercation se fit entre le démon et l’autre personne, un soucis qui se régla dans le silence, et la marche reprit. Un bruit de porte, puis ils entrèrent dans une salle moins marquée par l’odeur, et elle lâcha un bon soupir de soulagement, avant que quelqu’un lui saisisse les poignets, tandis que l’autre prenait ses chevilles. Mauvaise idée puisqu’elle se mit à se débattre, envoyant plusieurs coups de talons dans le vide, dont certains heurtèrent ce qui semblait être un visage. C’était le démon qui l’avait apporté ici qui semblait se plaindre du nez.

Nayuki (pensées) : Bien fait pour toi, pauvre soumis !

Mais même si elle se débattait, elle fut déposée sur une surface place, et la personne retira ses liens pour l’attacher avec un objet métallique, des menottes apparemment, le tout juste au dessus de sa tête. Le démon eut plus de mal à maitriser les jambes de Nayuki pour les attacher à leur tour. Elle essayait de se défaire de tout cela en vain, tandis qu’elle entendit la personne en noir dire au démon de partir et de ne toucher à rien en sortant. Quelques secondes ensuite, il alluma la lumière, révélant une petite salle ornée d’une table avec une femme attachée dessus, enfin, c’était elle, et une autre armoire. Elle pensa alors que sa punition pour sa fugue était la torture, mais lorsqu’il lui souhaita la bienvenue, Nayuki lui dit d’un ton ironique.

Nayuki : Quel accueil ! Ca aurait été mieux mieux dans un canapé, autour d‘un verre, ou d‘un café ! Et comment ça se fait que vous connaissez mon nom, je vous ait jamais vu avant. Et il est où cet imbécile de Crowley, j‘ai deux mots à lui dire. D‘ailleurs, tu pourrais me détacher parce que je n‘aime pas du tout me retrouver attachée de la sorte.

Nayuki fixait l’homme dont elle ignorait jusqu’au nom, avec le regard effronté qui la caractérisait quand elle avait affaire à quelqu’un du genre. Elle essayait constamment de tirer sur les menottes dans l’espoir qu’elle puisse se libérer, mais en vain. Elle observa alors ce regard qui l’avait intrigué à l’entrée de cette demeure, le trouvait toujours aussi dénué d’émotions. Quel était ce personnage étrange qui lui faisait face et qui la regardait avec un regard si vide ? Et pourquoi se retrouvait elle ici ? Elle voulait avoir des réponses.

La réponse de l'esclave était définitivement preuve de son manque de soumission le plus complet pour les maîtres. Comme il l'avait cru, cette esclave avait dû être maltraité dans une forme brutale et barbare, loin de quelque chose qui pourrait la briser dans son âme et son corps. Au contraire, toute cette violence physique lui avait créé un bouclier plus épais pour se protéger des attaques irréfléchis du démon schizophrène. Quelque chose de complètement à la sorte de violence dont pouvait faire preuve Vanael, un être dont la froide exécution rendait infiniment plus cruel que Crowley. Écoutant la diarrhée verbale de l'esclave rebelle, il ne put s'empêcher d'avoir l'air complètement inintéressé par ce qu'elle racontait. Ce n'était que les bravades de quelqu'un qui commençait à se sentir harcelé et bloqué. Il se demanda si elle savait combien elle sonnait ridicule en narguant le vampire qui ne réagissait aucunement. Bref, après l'avoir ignorer pendant un moment, il décida de répondre, d'une voix neutre.

-Tu veux que je te réponde en ordre? Non, ça n'aurait pas été mieux sur un canapé avec un café. Je connais ton nom parce que ton maître m'a mis au courant. Je n'ai aucune idée de où Crowley est et je vais t'avouer que je m'en fiche. Pour ce qui est de te détacher parce que tu n'es pas confortable, ça serait légèrement stupide de te détacher alors que je t'ai déjà attaché.

Après avoir répondu clairement à toutes les questions stupides ou pas, le vampire se dirigea vers l'armoire en bois d'if et ouvrit la porte pour laisser apparaître des tenailles, des couteaux, des outils à la forme oblongue qui semblait être fait pour tout sauf torturer. Il avait aussi un générateur et des fils électriques, ainsi que des capuchons et des bassines d'eau. Pour finir, il y avait plusieurs bouteilles de produits chimiques et des seringues. Il se saisit d'un couteau à la lame tranchante comme une lame de rasoir et commença à s'approcher de sa victime. Il se mit à aiguiser le couteau avec dextérité et expérience.

-Cela fait 600 ans que j'étudie le corps et l'esprit humain et comment ils fonctionnent. J'ai, de ce fait, eut à étudier la torture et les chrétiens et les musulmans du Moyen-Âge étaient vraiment intéressé par cela. J'ai d'abord compris un point basique de la torture. Quand les victimes sont dénudés, ils se sentent plus vulnérables et plus en danger, et la majorité du temps, ils ont raison.

Vanael saisit le gilet de Nayuki et le coupa au milieu avec son couteau, laissant apparaître la peau nue. Il appuya plus fort pour couper l'attache centrale du soutien gorge, la blessant un peu en la coupant. Désormais torse nue, Nayuki semblait moins bravache et il en profita pour faire subir le même traitement à son bas, la laissant nue comme un ver. Le vampire déposa le couteau et en profita pour aller lécher le sang qui s'échappait entre les deux seins, sans la moindre gêne. Il repoussa l'envie de la mordre, ce que peu de vampires aurait pu faire, sans doute une des raisons pourquoi Crowley l'avait choisi. Il alla ensuite chercher une version modifié d'une poire d'angoisse et demanda comme un professeur demande à son élève.

-Tu sais ce que c'est?

La situation de la jeune femme n'était pas enviable : attachée sur une table en face d'un inconnu au regard inexpressif, elle craignait d'avoir raison sur le fait que cet idiot de Crowley ait décidé de la faire punir de sa dernière fugue. Nayuki avait tenté d'en savoir plus, et de négocier un arrêt de ces hostilités, mais, après avoir ignoré les paroles de l'esclave, le maître des lieux répondit de manière négative à tout ce qu'elle voulait. Il se retira vers une armoire, et l'ouvrit sur une série d'instruments de tortures diverses, tous aussi inquiétant les uns que les autres, puis revint rapidement vers la demoiselle avec un couteau à la main et se mit à l'aiguiser. Pourquoi avait il besoin d'un couteau ? Nayuki n'était pas du tout rassurée en voyant ceci, et surtout, lorsqu'il démarra une petite explication aussi endormante que celle d'un prof d'histoire. Le seul point qui fit réagir Nayuki fut lorsqu'il parla de victimes dénudées et qu'il approcha sa lame de la robe blanche de l'esclave.

Nayuki : T'as pas intérêt à ...

Trop tard ! Il découpa habilement le haut de la jeune femme, n'ayant surtout pas entendu sa mise en garde, ou l'ayant tout simplement ignorée. Il continua sa découpe en s'occupant de son soutien-gorge, de manière indélicate puisqu'il coupa l'esclave dans le creux de ses deux seins. Une douleur s'empara d'elle, qui se manifesta par une grimace atroce sur son visage. Mais il ne s'en souciait pas, et Nayuki se demandait si ce n'était pas totalement volontaire. L'homme continua son travail, découpant sa robe en entier, puis s'occupant du dernier morceau de tissu qui la protégeait, afin de la laisser parfaitement nue. Il posa le couteau, puis vint passer sa langue pour recueillir le sang qu'il avait fait couler, sans se sentir gêné. Elle essaya de se débattre en bougeant, mais attachée comme elle l'était, elle ne pouvait opposer aucune résistance. La demoiselle l'observa alors faire, avec une colère non dissimulée dans ses yeux bleus, pour voir par hasard deux dents de la partie supérieure dépasser du reste de la dentition.

Nayuki (pensées) : Un vampire ? Non …

Nayuki commença à ajouter de la panique à sa colère, craignant momentanément de se faire mordre par cette bestiole normalement assoiffée de sang, et qui avait donc du lui faire cette blessure de façon volontaire. Puis il sortit de son placard un objet bien peu rassurant, une chose métallique ressemblant un peu à une poire, mais qui ne donnait pas l'impression qu'elle allait passer un agréable moment. De plus, il se tapa le culot de lui demander si elle avait ce que c'était, comme un prof qui interroge un élève en cours. Il devait certainement prendre plaisir à jouer avec le corps des autres, mais Nayuki détestait l'idée qu'il s'amuse avec son jouet sur son corps à elle, et ce fut la raison pour laquelle le regard de l'esclave dégageait beaucoup de colère, même s'il demeurant dans ce même regard un peu de crainte. Sa réponse se fit sur un ton sec, comme une menace, même si elle n'était pas dans une position pour menacer qui que ce soit.

Nayuki : Ce que c'est ? Un truc qui va rester loin de moi ! Tu m'approches pas avec ça !

Même si elle ignorait ce dont il s'agissait réellement, elle ne voulait pas le savoir, et préférer que tout ceci reste loin d'elle. Et même si une grande partie d'elle savait qu'il ne l'écouterait pas, elle préférait essayer de se sortir de ce mauvais pas de la seule manière qu'elle pouvait. Mais en attendant, elle était en train de le haïr : ce vampire dont elle ignorait le nom, et ce démon qui se prenait pour son maître.

Cet objet, cette fameuse poire d'angoisse comme il l'appelait, ne rassurait pas vraiment Nayuki sur les choses à venir, mais si une chose était certaine, c'était qu'elle n'allait pas se montrer impressionnée. Elle avait déjà déclaré que la chose devait restée loin d'elle, mais le vampire en avait décidé autrement. Il s'amusa à faire remarquer que le nom de cet objet de torture était assez bien choisi, tout en commençant à tourner autour du corps de la jeune femme. Elle essaya de le suivre du regard, pour surveiller ses actes, mais ne pouvait pas constamment l'avoir à l'œil. C'est à ce moment qu'il la surprit en mettant l'objet droit sous les yeux, sans doute pour l'intimider. Il expliqua ensuite le fonctionnement de l'horreur qu'il avait en main, expliquant qu'elle était faite pour s'élargir dans une partie du corps, sans donner plus de précision. Bien sur, Nayuki comprit que si il ne l'utilisait pas pour lui exploser la boite crânienne, il allait s'attaquer directement à son vagin pour provoquer un maximum de souffrance. Quel salaud !

Il posa une question à la jeune femme, expliquant qu'il avait pour mission de la rendre obéissante envers Crowley, ce qui expliqua bien des choses sur cette fameuse lettre, et sa présence ici. Ainsi, cet imbécile de démon qui n'arrivait pas à se faire entendre de l'humaine préférait utiliser un intermédiaire plutôt que de se charger de la tache seul. Sans doute pour la même raison qu'il avait évoqué à la plage, lorsqu'elle s'était enfuie. Tenait il vraiment trop à elle pour la voir souffrir entre ces mains ? Toujours était il qu'une chose était certaine : même s'il avait donné carte blanche à ce vampire pour la rendre obéissante, ce dernier devait sans aucun doute ne pas franchir certaine limites. Et tandis qu'il retourna vers son armoire, prenant des bouteilles de produits inconnus ainsi que des seringues, elle répondit d'une voix sèche :

Nayuki : Peu importe ce que je te dirais, tu ne me croirais pas … Je ne pense pas me tromper, sinon, cela serait si facile … En fait, ta question, tu la poses pour la forme … Mais tu es bien trop impatient de pouvoir utiliser tes petits instruments ...

Elle laissa un moment de silence après ses paroles, espérant qu'il ose la regarder pendant qu'elle s'adressait à lui. Dans une telle situation, elle se permettait le luxe de rester encore plus effrontée, voir même davantage puisqu'elle pensait bien avoir une situation en sa faveur. Elle reprit ensuite son discours :

Nayuki : Tu sais, je vais être franche avec toi : je ne compte pas être loyale envers cette ordure de démon. Ça serait impossible pour moi de me plier à la volonté d'une personne qui a osé me faire ce qu'il a fait. Je ne parle pas des violences qui semblent être monnaie courante ici, mais ce fou a osé me tirer dessus. Jamais je ne pourrais être loyale envers lui, et toutes tes tortures n'y changeront rien. Cependant ...

Le regard de Nayuki s'ouvrit et sa voie se changea, plus provocante envers le vampire. Elle allait abattre sa conclusion par rapport à toute cette histoire. La demoiselle connaissait des détails que le vampire ignorait, et tout jouait plus ou moins en sa faveur pour essayer d'installer un doute dans chaque action.

Nayuki : Cependant, malgré tout, tes tortures devront avoir leur limite … Je doute fortement que Crowley accepte qu'une des esclaves qu'il a acheté soit gravement mutilée, et qu'elle en garde des séquelles à vie … Je ne comprend pas ce démon stupide, mais ce dernier semble assez attaché à moi pour une raison qui m'échappe … Mais je t'avoue que malgré tout, tu me rendrais un service en mettant un terme à ce cauchemar rapidement … Une petite piqure de Chlorure de Potassium et on en parle plus ...

Nayuki jouait un peu avec les nerfs du vampire, mais ce qu'elle disait était vrai ! Crowley semblait tenir à elle pour une raison obscure, qu'il avait promis de lui révéler un jour. Cette promesse faite sur la plage, elle espérait qu'il ose la tenir et lui expliquer pourquoi. Quant à la piqure, elle était devenue suicidaire, certes, mais elle voulait échapper à cette vie sur cette île, quite à utiliser sa dernière solution.

Si la situation avait pu faire naître un sentiment chez le vampire, ce n'aurait pas été de la colère, ni de l'exaspération mais de l'amusement qu'il aurait ressenti et peut-être un peu d'admiration. L'humaine était complètement nue, couché sur une table dans la pénombre, en train d'être menacé par un monstre avec des instruments de torture et elle arrivait encore à faire de la bravade. Il n'y avait pas à dire, elle méritait soit beaucoup de respect pour tant de courage, soit beaucoup de réprimandes pour sa témérité. Vanael l'écouta, sans un mot, se mettre à discourir et à spéculer sur ce qu'il ne pouvait faire ou pas faire, sur comment il était. Sans un mot, il fixa son regard dans le sien, toujours aussi blasé et vide d'émotions. Les humains étaient parfois d'une bêtise et faisait preuve d'une ignorance qui leur était autant bénéfique que problématique. Comment pouvait t-elle comprendre le personnage si complexe de Vanael? Des vampires, des démons et des humains, brillants ou puissants avait tenté l'expérience et n'avait jamais saisi la profondeur du vide qu'était son âme. Cette réflexion l'envoya dans un tourbillon de pensées. Est-ce qu'il avait une âme? Est-ce que celle-ci était vide ou tout simplement très profonde? Pendant que son esprit était ailleurs, il continua de remplir chaque seringue avec des doses d'une précision diabolique. Il bougeait comme une machine, sans écouter la moitié de ce que racontait l'esclave. Il entendit le dernier des monologues de sa victime prochaine et eut une idée amusante. Bien sûr, la lettre spécifiait des limites à la torture mais bien supérieures à ce que pouvait croire Nayuki. Il allait donc lui faire croire que c'était lui le plus "méchant" de tous. Si Crowley arrivait pour l'arrêter, sa victime ne serait qu'encore plus convaincu de la bienveillance de son sauveur. Surtout s'il s'occupait d'un dernier détail gênant. Après avoir fini de préparer ses seringues, il reprit la poire d'angoisse et alla se poster à côté de la tête de Nayuki et eut un sourire mauvais. Bien entendu, le sourire sadique qu'il arborait n'était qu'un masque et l'état de panique dans lequel devait être l'esclave devait l'empêcher d'être particulièrement lucide et deviner la supercherie.

-Ce qui m'amuse, c'est que tu crois sincèrement que c'est ton "maître" qui t'a envoyé ici. Ce n'est pourtant pas le cas. Crowley n'a aucune idée que tu te trouves en ce moment précis, dans mon sous-sol, attaché nue sur une table d'opération. C'est le travail de dissimulation de mes agents infiltrés chez lui. Le démon que tu as vu et qui t'a amené m'est subordonné. Je peux donc te faire ce que je veux, quand je veux et où je veux. Je n'ai aucune limite. Et ton expérience ne fait que commencer. Je vais te montrer à quel point je suis doué pour garder les gens en vie même quand ça semble impossible.

Le mensonge était monumental mais, Vanael avait 848 ans d'expérience dans ce domaine et aucune émotion qui pouvait le trahir. Il s'attela donc à la tâche de la terrifier, de la briser mentalement, qu'elle ait si peur de lui qu'elle en perde tous ses moyens. Poire d'angoisse à la main, il se dirigea vers l'autre extrémité du corps de la jeune femme. Arrivé à son vagin, il l'observa avec neutralité et écarta froidement les grandes lèvres et fit pénétrer l'instrument de torture le plus profond possible, le manche où se retrouvait le bouton d'activation. Il n'activa pas tout de suite l'objet de douleur puisque il voulait que la jeune femme s'habitue à sa présence pour titiller ses sensations de plaisir avant d'activer au maximum les sensations de douleur.

-C'est ici que tout commence.

(dsl du retard )