Un bourdonnement sourd en arrière-plan, le mélange de rire et de cri, des discussions triées sur le volet, brouhaha incessant qui martèle méthodiquement l’esprit pour le sortir de sa torpeur profonde, premier stade du réveil. Puis ce sont des odeurs différentes qui viennent titiller les nerfs sensitifs, mélange de plusieurs substances, sueurs, alcool, nourriture … Odeurs familières. Sa tête était lourde, lourde et engourdie, elle connaissait cette odeur, elle connaissait ce bruit, elle ne le connaissait que trop bien. Elle ouvrit difficilement ses paupières encore engourdie. Sa première réaction instinctive fut de regarder ses poignets, une charge l’accablée ; elle poussa un long paragraphe d’insanités en tout genre… Évidemment que les chaines étaient solidement attachées, et évidemment ses jambes étaient, elles aussi, liés par le fer. Elle referma ses yeux bleus ciels, priant pour qu’au moment où sa rétine reverrait la lumière intense qui éclairait la scène elle ne soit ni ligotée, ni a moitié assommée et encore moins dans la salle des ventes.
C’est beau de rêver n’est-ce pas ? D’autant plus qu’une main vint tapoter frénétiquement sa joue ; elle entrouvrit ses yeux en coulisses recherchant qui était l’auteur de cet affront à son pseudo-repos imposé. Elle vit une silhouette, grande, ne distinguant que la richesse des broderies qui ornait ses habits elle ne mis pas longtemps à comprendre qu’il s’agissait là du marchand auquel son ancien maitre l’avait revendue. Elle réprima un sourire, quel faible celui-là, incapable de la tenir en laisse plus de trois mois il avait bien vite renoncer à dresser la succube… Enfin la sang-mêlé pour être plus exact mais sans doute qu’il avait stipulé à ce marchand qu’elle était bien l’être démoniaque de la luxure à part entière pour pouvoir se refaire un petit budget ? Et un autre pigeon qui est tombé dans le panneau, un !

« On se réveille la belle au bois dormant ! »

Elle lui lança un regard assassin réprimant un grognement, un large sourire s’étendit sur le visage de son geôlier ; Elle avait été vendue et revendue assez de fois pour savoir pourquoi le possesseur était aussi fier de sa possession. C’était simple ils avaient toujours les mêmes critères pour la vendre et ce en deux mots : succube indomptée. Très sincèrement il aurait mieux fallut qu’ils innovent cette fois elle n’était pas d’humeur docile surtout que cette main sale et corrompue toucher sa peau. Le vendeur passa lentement sa main sur sa joue, s’arrêtant sur les lèvres de la jeune fille, se demandant intérieurement s’il allait en tirer un bon prix. Il voulait savoir si elle était soumise ? Et bien il allait être servi ! A peine avait-il touché ses lèvres qu’il poussa un cri, elle venait de mordre à pleine dents et sans retenue le vendeur d’esclave. Et bonjour pour réussir à se défaire de ça… C’est un coups violent a la mâchoire qui la fit lâcher sa prise.

« Embarquez moi ça ! On va se faire une fortune aujourd’hui ! »

Elle entendit un éclat de rire de satisfaction, puis le cliquetis des chaines que l’on détache du poids qui empêchait à l’esclave tous mouvements, quel qu’il soit avant de sentir une poigne ferme la saisir par les poignets la trainant hors de sa cage. Elle poussa de longs cris de protestations se débattant dans les bras du porteurs ; ce dernier voyant qu’il n’arriverait sans doute pas à la trainer jusqu'à l’estrade fut contraint, pauvre de lui, de crier à l’aide à l’un de ses complices. Les grognements de protestations qu’elle émettait se faisaient de plus en plus sauvages et persistant alors qu’il tenta de lui attraper les chevilles… Ayame ou comment se prendre 5 coups de pieds dans la tête, 3 coups de genoux dans le diaphragmes et deux dans l’entrejambe en moins de deux minutes montre en mains, et encore là elle était encore un peu endormie.

C’est donc tant bien que mal avec de nombreuses contusions à la clé et des bleus un peu partout sur le corps qu’ils arrivèrent à la porter jusqu'à l’estrade… Enfin avec tous les cris de protestations et de douleur parfois qu’elle avait lancée pour ne pas se faire exposée comme une vulgaire bête de foire, de nombreuses personnes s’étaient arrêté pour regarder le spectacle amusées. A chaque fois qu’elle croisait le regard intrigués et le sourire amusés d’un « maitre » en pleine session de « chasse » elle ne pouvait s’empêcher de se laisser parcourir d’un spasme de dégout, leurs lançant des regards haineux. Qu’est ce qu’ils faisaient là, tous ? A regarder comme des enfants friands d’un nouveau jouet… Ecœurant…
Cette vision était toujours aussi écœurante. Un cauchemar qui se répétait sans cesse à chaque fois qu’elle revenait faire un tour à la salle des ventes. Elle pestiféra des inepties alors que d’autres poids s’attachèrent à ses chaines.

Le marchand commença son long discours argumentatif alors qu’elle essayait encore de se débattre avec ses chaines. Toujours le même discours…pitoyable… Elle pouvait le détruire à tout instant ce discours de A par Z mais elle préférait rester dans son mutisme. Oui rien n’était plus énervant pour les marchands qu’une esclave qui ne répondait pas… S’il croyait qu’il allait pouvoir la vendre sans y perdre son temps et son argent c’était raté… Et puis c'était l'apparition des premiers intéressés... Le moment le plus amusant. Alors qui allait se faire attrapé par ses beaux yeux qui semblaient tellement inoffensif une fois de plus ?

Ce matin, le soleil se levait lentement, comme tout les jours...Les oiseaux se mirent à chantonner joyeusement devant la fenêtre du balcon de la chambre, comme tout les jours...Et les quelques rayons de soleil traversant les fins espaces des volets fermés vinrent caresser le visage de Albus, comme tout les jours...Ouvrant un oeil, Albus mit cinq bonnes minutes pour émerger...et à cet instant, après avoir un minimum de cerveau en marche, il se rendit compte de tout ces critères habituels, qui ne changeait pas son habitude, son quotidien...quel ennui! Il se leva lentement de son lit, s'étirant longuement...il était en caleçon bleu...et il comptait s'habiller comme à l'habitude: Smoking et jean à rayures...oui, c'était sa tenue habituelle et pourtant, il ne s'en lassait pas contrairement au temps...Mais quoi qu'il en soit, il commença à s'habiller. Il mit sa chemisette blanche par dessus laquelle il mit un smoking bleu qu'il ferma. Il enfila ensuite son jean, tout aussi tranquillement avec un petit sourire au coin des lèvres...Il finit par mettre une paire de chaussettes noires et ses chaussures sous lesquelles se trouvaient des petites roues...Afin de pouvoir rouler tranquillement au lieu de marcher...Et autour de son cou se trouvait toujours ce pendentif...Il ne l'ouvrait jamais, que lorsqu'il se posait des questions. Et il était loin de savoir ce que ça représentait! L'histoire d'un passé fou dans une simple photo...

Quoi qu'il en soit, il décida de faire un petit choix: Et si il allait acheter une esclave? Des démons lui avait conseillé comme quoi ça avait une bonne utilité...Il pensa à cela en descendant les marches de l'escalier qui menait au rez de chaussée. Depuis ce rez de chaussé, il se dirigea vers la cuisine...Arrivé à cette cuisine, il roula tranquillement jusqu'à un instrument "sacré" qu'était la théière! Il prit le temps de se faire un bon thé! Une fois le thé dans sa tasse, il marcha pour aller dehors, dans son jardin à l'aide de la porte coulissante du salon. Il s'assit sur une chaise juste à côté de la piscine et sirota tranquillement son thé en lisant un livre qu'il tenait d'une main intitulé: "Weapons of The Old Times". Ce livre en anglais était un véritable recueil des armes blanches de l'époque médiévale! C'était un plaisir pour Albus de lire un livre de la sorte...Mais là, il devait aller acheter une esclave...Il posa la tasse, vide, sur la table dehors et posa son livre par la même occasion.

Utilisant aux bons moments et aux bons endroits ses roues sous ses chaussures, Albus ne mit pas plus d'une petite quinzaine de minutes à aller au marché des esclaves...une fois devant la porte, il frissonna d'excitation! Comment ça allait être? Qui choisirait-il? Toutes ces question lui titillait les neurones...Il entra dans le domaine et vit un type assez imposant se ramener pour lui demander ce qu'il venait faire ici...Le démon rétorqua qu'il venait acheter une esclave...Et la masse de muscles devint soudainement plus...sympa. Hypocrite...Hypocrite, et Avide en plus! Misérable va...Passons! Il se dirigea vers la salle des ventes...une estrade sur laquelle se trouvait une jeune femme qui arracha un regard un peu surprit à Albus...Il l'observait...sa beauté l'avait frapper en pleine tronche! Il leva la main pour faire une proposition...bousculé, il dû la baisser...La relevant une seconde fois après un petit silence, il se refit bousculer par le même démon qui lui lança un regard méchant...il voulait profiter du spectacle le gros naze...Levant la main une troisième fois, lorsque le démon bouscula une troisième, et dernière fois, Albus, il fit sortir de dérrière lui une tentacule assez imposante pour envoyer bouler le démon à l'autre bout de la salle...s'attirant les regards de la salle...Il utilisa cette tentacule pour s'élever à 1m environ au dessus des autres démons et contracta cette même tentacule pour s'en faire une siège...il dit alors, sortant une liasse de billets de sa poche:

"Je la prends!
-Ou ça? Chez vous ou sur l'estrade?" Rétorqua le vendeur

Et une série de rires niais et idiots suivirent cette réplique que Albus trouvait absolument pourrie...au point qu'il en soupira longuement avant de baisser la tête et de la secouer un peu de façon à prouver sa tristesse profonde envers la connerie du vendeur:

"Alors, je vais faire assez simple pour que même un crétin comme toi comprenne: Tes remarques minables à la con, tu te les garde. Ok?"

Puis il agita la liasse de billets pour faire éventail. Il tenait le vendeur par les couilles! En effet, il pouvait lui manquer de respect, mais...il ne le ferai pas! Trop effrayer que son pognon se barre avec Albus. Stupide Avidité...Albus laissa apparaître un sourire chaleureux qui montrait qu'il se moquait éperdument du vendeur! Quoi qu'il en soit, il voulait d'abord voir la réaction de la jeune femme avant de l'emmener...Comment était-elle?

C’était toujours la même chose une fois qu’un vendeur avait fini d’exalter sa marchandise. Un odieux mélange de silence et de cri. Et pourtant le silence commençait à se faire de plus en plus pesant et c’était là soit le signe évident de l’intéressement chronique et la fascination déboussolant que l’esclave opérée sur le public, dans quel cas c’était une bonne nouvelle, ou alors cela pouvait être tout le contraire et dans ce cas là Ayame aurait ri comme une dépravée folle et sans retenue au nez et à la barbe du vendeur. Non néanmoins ce qui vint rompre ce court et languissant instant de calme fut la manifestation la plus atypique que la jeune esclave avait jamais vu. Toutes les têtes se détournèrent instantanément d’elle lorsqu’un bruit lointain d’un corps projeté au loin se fit entendre. Intéressée elle-aussi par ce qu’il se passait elle daigna enfin lever les yeux vers l’assistance cherchant du regard l’auteur de la soudaine prise de bec parmi les potentiels clients.
Quelle ne fut sa surprise lorsqu’elle vit un homme qui était en train de s’élever dans les airs grâce à… euh… grâce à quoi ? Cette chose ressemblait à… un poulpe ? o.O’ Non… enfin si… Enfin non. La vision était tout à fait déroutante. De plus l’éloignement l’empêchait de distinguer avec certitude la… partie assez étrange de l’individu intéressé.

Au moins il n’aurait pas à ce battre avec les autres pour se faire remarquer… Elle réprima un sourire d’amusement, essayant malgré tout de rester un minimum sérieuse vis-à-vis de la situation présente. Elle tourna son regard en direction de l’individu, détaillant un peu plus la potentiel futur personne qui allait peut-être être son maître s’il se trouvait être le plus convaincant pour le vendeur. Malgré sa position assise il était évident qu’il était grand, svelte avec une couleur de cheveux assez spécial, un bleu saphir presque électrique qui s’accordait parfaitement avec le smoking bleu qu’il portait. Elle haussa un sourcil, à première vue il n’avait pas l’air spécialement…comment dire… Imposant en carrure néanmoins il avait un l’on-ne-sait-trop-quoi qui se dégageait de lui. Etrange sensation…
Comme ça première estimation elle estima qu’il allait la supporter…Allons … maximum… 2 mois ? 3 peut-être s’il avait les nerfs solides ?
A la remarque du marchand elle voulut briser ses chaines pour pouvoir arracher sa tête d’hypocrite sans vertu ni morale au sujet de la personne qu’était un humain ou démon ou encore un hybride au choix en effet. Les rires moqueurs et remplis d’immaturité des démons présents s’élevèrent dans les airs, lui faisant pousser un long cri de soupir… Ils avaient un cerveau ? Non encore mieux, cerveau était-il un organe présent dans l’organisme démoniaque ? Elle en doutait de plus en plus en tout cas.
Malgré ses chaines elle réussit à tendre lentement et discrètement sa main vers le vendeur juste histoire de lui faire un peu peur alors qu’elle lui lançait un regard remplis de pitié et de compassion. Une telle étroitesse d’esprit était vraiment l’handicap le plus certain que la nature avait-du lui donner…

Elle s’arrêta dans son geste face à la réplique cinglante du démon. Et bien ! Voila qui était inattendu ! Finalement ça existait les démons avec un cerveau ! Bien bien ! C’était réconfortant quelque part, très réconfortant même presque salutaire ! Finalement elle rectifia son estimation, peut-être atteindrait-il la barre impressionnante des 5 mois en la compagnie de la jeune esclave sang-mêlée ? Elle étouffa un rire que le vendeur perçu, un sourire sardonique sur ses lèvres, elle lui lança un regard remplis de compassion… Elle voyait la rage qui coulait dans ses yeux envers l’esclave et aussi la honte intérieure qu’il devait ressentir de ne pouvoir la punir pour l’affront qu’elle lui faisait, de peur de faire perdre la valeur marchande qu’il pouvait en acquérir. Apparemment la somme d’argent devez-être assez imposante pour qu’il serre ainsi des poings, le large sourire fendit encore plus son visage alors qu’elle murmura à son geôlier :

« Et bien et bien… Enfin quelqu’un qui a de l’esprit… chose que vous ne connaissez pas apparemment … »

Elle rigola une nouvelle fois alors que le regard incendié du marchand la détaillait. C’était la première fois qu’elle ouvrait la bouche pour laisser s’échapper une phrase autre que des cris de protestations ou encore des cris de douleurs suite aux répétitions des coups qu’on lui avait assenées pour la calmer. Néanmoins il avait la notion de l’argent mais aussi une grande envie soudaine de ce débarrasser de la petite rebelle, chose qui fit encore plus sourire Ayame. En bon comédien il garda néanmoins un sourire de surface, attrapant , d’apparence douce mais en réalité d’une violence exceptionnelle les cheveux de l’esclave la forçant à montrer plus clairement son visage au « client ».

« Présente toi à ton nouveau maitre ma jolie ! »

Elle resta silencieuse ne bougeant pas, son sourire se fanant sur ses lèvres. Il resserra un peu plus son étreinte autour de ses cheveux, la douleur se faisant un peu plus vive, elle s’empêcha de crier malgré l’expression de douleur qui devait se lire sur son visage, et puis finalement … elle ricana à nouveau regardant avec défi son geôlier.

« Très sincèrement, s’il voulait vraiment que je me présente il l’aurait demandé lui-même… ou alors même la notion la plus basique de libre arbitre vous échappe ? »

L’étreinte se resserra et son sourire se transforma en un rictus de douleur.

« Vous la voulez ? Et bien …On vous attache l’animal je suppose ? Elle n’est pas docile et a encore besoin d’être dressée alors je suis sur que nous allons pouvoir nous entendre sur le prix ! »


Des gardes dégagèrent un passage sur le côté pour inciter le jeune homme à venir chercher sa nouvelle possession, elle réprima une ineptie une fois de plus....Regardant s'avancer le démon qui allait être son nouveau maître.

Albus, du haut de son perchoir, observait la jeune esclave. Elle semblait bien impétueuse! Rien qu'à la regarder, Albus savait que ce ne serait pas une partie de plaisir de la faire vivre avec lui...Mais si la vie n'a pas une touche d'action, on s'ennuie nan? Hé ben avec elle, il ne s'ennuierait probablement et même sûrement pas! Quoi qu'il en soit, il vit le vendeur attraper la jeune esclave par les cheveux...il semblait ne pas y aller fort, mais rien qu'à l'expression du visage de sa nouvelle possession, il savait que cet empaffé y allait avec toute la force dont il pouvait faire preuve...mais ce qu'il ne savait pas, c'est que Albus allait être terriblement rancunier sur ce coup là! Il dit à la jeune femme de se présenter...Albus restait sur son perchoir. Mais il lui avait demander son aide à ce crétin de base? Non! Et en plus, il parlait d'animal en parlant la belle jeune femme...Mais cet espèce de veau marin ne c'était jamais regarder ou quoi?! Albus vit une sorte de chemin s'ouvrir pour le mener sur l'estrade. Rentrant sa tentacule dans son dos, il atterrit sans problèmes au sol et entama une marche en direction de cette jeune femme...

Arriver devant l'estrade, feignant comme il était, il utilisa deux tentacules pour prendre appui au sol et se hisser dans aucuns efforts sur cette estrade...il regardait le vendeur qui souriait, en tenant la jeune femme par se belle chevelure d'une poigne de fer...et son sourire! Ah! Toujours aussi faux et intéressé! Définitivement, Albus ne supportait pas ce gars là! Et il ne manqua pas de le montrer: Faisant sortir de son dos une de ses tentacules, il colla une bonne gifle à l'aide de cette dernière au vendeur, qui lâcha prise...il posa sa main sur sa joue, effaré de cette action...et Albus, dans une nouvelle de ses expressions sévèrement provocante, lui montra son énervement:

"Alors, je pense que tu comprends même pas les bases de ton boulot! J'ai dis que je l'achète, et toi, tu la maltraite...t'es un crétin? C'est comme si je t'achetais une guitare et que t'en coupais les cordes. C'est complétement con n'est-ce pas? Hé bien dans la situation actuelle, c'est pareil. Et puis pour les présentations, je me souviens pas t'avoir sonné! Je sais ce que je veux et je sais ce que je fais. Contente toi de prendre cet argent, et de la fermer!"

Il balança la liasse de billet au visage du vendeur, faisant en sorte qu'elle claque bien sa peau en percutant son visage...Albus lançait un regard provoquant à souhait au vendeur, qui dans le cas présent, ramassa la liasse au sol...misérable crétin. Albus ne supportait vraiment pas ce type! Il tourna le dos au vendeur, et posa un genoux au sol...il ramena ses bras dérrière la jeune femme et il la souleva. Il lui sourit gentiment, avant de se diriger vers la sortie de la pièce...Arrivé dans le couloir, le calme régnait en maître. Il regarda la jeune femme...et dit alors:

"Woah! J'aurai pas réussit à le voir plus longtemps. C'est rare de voir des gens aussi débiles de nos jours tout de même...Enfin, je vais me présente. Albus Nikolitch, enchanté jeune femme"

Et il sourit à la jeune esclave. Un sourire chaleureux, qui décorait son visage...il voulait la réconforter car contrairement aux autres maîtres, il était loin, très loin de vouloir la maltraiter...il voulait juste tuer l'ennui, et avoir quelqu'un avec qui parler et surtout avec qui il pourrait se disputer, se sentir vivant...c'était ça, sa vision de l'esclave...un magnifique échappatoire à son ennui récent.

La sang-mêlé observa l’individu qui s’avançait en direction de l’estrade, elle le fixait sans ciller continuant son examen silencieux du personnage. Au moins il avait une façon de se déplacer assez spécial, ça devait être pratique ces « petites » tentacules quand on était fatigué. La question vint d’elle-même ensuite, en avait-il uniquement deux ou alors plus ? Et si il en avait plus combien ? Combien mesuraient-elles par ailleurs ? Rien qu’a son approche une bonne cinquantaine de question avaient commencées à affluer dans sa tête, sans doute cherchait-elle déjà a trouver le moyen de s’enfuir… Il n’avait pas l’air spécialement agressif aussi peut-être y voyait-elle là le moyen le plus efficace de trouver la liberté qu’un esclave cherche toute sa vie. Enfin peut-être… Qui savait ce qu’elle avait vraiment derrière la tête ? En tous cas ces tentacules pouvaient être un petit plus gênant dans son quotidien s’il avait l’intention de s’en servir pour qu’elle le respecte un tant soit peu.
En bref elle scruta son nouveau « propriétaire » si elle suivait la logique très foireuse et complètement dénudée de sens du vendeur, une fois arrivé à une distance respectable elle leva le regard plongeant ses yeux bleus ciels dans les siens... Tient bleus aussi comme ses cheveux et son smoking apparemment… en voila un qui devait aimait le bleu.

Deuxième claque de la journée –enfin claque …oui on va dire surprise monumentale et totalement inattendue oO", quoi que claque était aussi possible au sens littéral de l’expression cette fois. Elle vit le jeune homme gifler le vendeur avec une de ses tentacules. Son cerveau eut un petit bug informatique là, genre « Veuillez redémarrez Windows, le système a rencontré une erreur. » Oui l’erreur c’était le client qui frappe le vendeur, c’était…comment dire… Pas commun du tout. Elle aurait voulu rire à plein poumons suite à ça et dut se faire violence pour ne pas se tordre de rire sur le sol. La tête indignée du marchand était tout simplement splendide ! Une véritable perle ! Si elle avait put filmer ça elle aurait peut-être put faire fortune auprès de ceux qui paieraient cher pour voir un vendeur de son rang se faire humilié en direct par un acheteur … C’était tout simplement excellent ! Enfin quelqu’un qui avait du cran et qui osait enfin faire quelque chose ! C’était vraiment excellent, il aurait fallu faire un petit replay sur la scène…

Peut-être qu’avec un peu de chance elle apprécierait cet homme… Cette idée effleura pendant une seconde son esprit et la quitta comme elle était venue. Impossible d’apprécier un maitre quel qu’il soit pour la simple et bonne raison qu’il était un maitre, quelque part c’est que lui aussi considérait les gens comme des objets et ce malgré son apparente simplicité et franchise. Oui l’expérience lui rappela que plus ils sont gentils au début plus il y a anguille sous roche, c’est de l’antithèse pure et simple un maitre qui était « appréciable ».
Alors que le vendeur ramassait des billets les gardes lui enlevèrent ses chaines… Ah ça faisait du bien ! Elle passa lentement ses mains sur ses poignets endoloris puis se sentit soulever dans les airs. Un frisson de surprise la parcouru et premier réflexe, par habitude, fut de vouloir se débattre, puis la délicatesse avec laquelle elle fut prise la détendit légèrement bien que ses muscles restaient constamment contractés et alertes, l’on ne sait jamais quand est ce que sa vous tombe dessus. Elle se laissa alors faire sans dire mot, se cloitrant à nouveau dans un silence qu’elle n’osait rompre alors que les démons de la salle déçu de ne pas avoir put acheter eux aussi leurs esclaves attendaient avec une certaine agitation le prochain gros lot.

Elle ne dit rien jusque dans le couloir où l’homme vint briser le silence. Elle releva son visage vers lui le regardant d’un visage sans expression, néanmoins si l’on regardait plus profondément dans ses yeux l’on pouvait sentir la méfiance face au nouvel individu… En voila un qui ne devait pas sortir souvent le dimanche ! Des types comme le vendeur, ils en arpentaient à chaque rue de la ville, les démons sont tous plus ou moins pareils : sur d’eux et arrogants à souhait….Elle hésita à répondre, elle hésitait déjà a avoir un jugement sur son nouveau maitre, elle ignorait comment se comportait avec lui, devait-elle prendre le risque de faire baisser ne serait-ce qu’un seul instant ses défenses ?
Ses yeux continuaient de le fixer depuis quelques minutes de silence déjà, toujours hésitante… Puis elle laissa s’échapper un petit rire presque inaudible alors qu’elle détournait la tête.

« Vous tenez si peu à la vie ? Les gardes sont toujours armés et friands de pouvoir faire mumuse avec leurs matraques juste pour montrer qu’ils ont des muscles ! Et client ou pas, si ce marchand vous revoit je ne donne pas cher de votre peau ! »

Elle retourna son visage vers lui, toujours aussi impassible dans ses expressions. C’était beau de pouvoir s’empêcher de montrer à quel point le spectacle l’avait amusée, mais il fallait toujours rester sur ses gardes. Puis finalement après quelques minutes supplémentaires de silence elle ajouta.

« Ayame Seyn… Pour ma part, veuillez m’excuser d’être franche, mais ne vous attendez pas à ce que je sois aussi enchantée de faire la connaissance de mon nouveau bourreau ….»

C’était cru et direct mais c’était comme ça qu’elle fonctionnait, il fallait s’y attendre en même temps. Il ne le savait sans doute pas mais c’était sa manière la plus douce de faire les présentations, il n’avait pas l’air hostile mais mieux valait laisser planer le bénéfice du doute.

Albus restait debout, gardant la jeune femme dans ses bras. Il la trouvait bien légère! Il n'avait absolument aucun mal à la soulever...et il se demanda alors si cela était naturel chez elle ou...si c'était le traitement infâme qu'on leurs faisaient subir ici bas...Pour ne pas la déranger, il préférait ne pas évoquer le sujet. Il laissa le silence s'installer...ne sachant ni que dire, ni quoi faire. Son sourire était resté le même, mais...la jeune femme était restée impassible et silencieuse. Elle n'était sûrement pas muette, il l'avait vu chuchoté des trucs au vendeur...Elle brisa enfin le silence...avec une réplique pas forcément sympa dans laquelle elle disait que les crétins d'ici aimait bien cogner les gens pour montrer qu'il ont du punch...c'était, aux yeux de Albus, complétement con. Mais bon! Avec sa perte de mémoire, il ne se considérait même plus comme un démon! Après un second silence, la jeune femme daigna se présenter...et le jeune homme embellit son sourire en lui répondant gentiment:

"Hé bien Enchanté Ayame! Rassure toi, je suis loin d'être comme les crétins qui me servent de comparses! Et puis au pire, si ils veulent me montrer leur soit disant force...je les tuerai, pas de problèmes!"

Puis il ricana...Les tuer? Pourquoi il avait dit ça? Aucune idée...peut être que dans le temps, il aimait tuer?...Mais sûrement pas aujourd'hui! Il était extrêmement doux et gentil...sauf avec les gens mauvais comme le vendeur de tout à l'heure! Quoi qu'il en soit, il reprit la parole pour dire à Ayame:

"Quoi qu'il en soit, je ne suis pas un bourreau. Et j'aime pas discuter ici! On va aller chez moi, ce sera plus confortable!"

Puis, sans même attendre de réponses de la jeune esclave, il sortit de ce domaine ignoble pour aller rejoindre sa demeure, portant Ayame...Il ne voulait pas donner une image de quelqu'un de mauvais, surtout qu'il ne l'était pas, et en plus...elle était si légère...Mais passons! Il regarda la soleil qui illuminait sa bleuté habituel...puis il utilisa les roues de ses chaussures pour arriver plus vite chez lui, épargnant l'inconfort à Ayame.

[Pas d'inspi, désolé^^"]