Prise au piège... qui me sortira de ma cage?... [PV Tôya Katsumi]

Ume se remettait à peine des évènements récents. Elle avait eu le temps, depuis son arrivée, de remettre tous les évènements dans le bon ordre. Ceci dit, à quoi bon? Maintenant elle était là, seule, enfermée dans cette petite cage. Elle avait à peine la place de bouger, mais de toute façon elle ne le voulait pas. Elle voulait bien rester de bonne humeur dans toutes les situations mais là... alors qu'elle ne savait même pas ce qui allait lui arriver réellement... Que penser? Rien. Qui croire? Personne. Où aller? Nul part. Comment faire? Elle ne savait pas non plus. En gros elle était perdue. Elle en avait vu, des personnes passer. Des classes, des moins classes. De temps en temps, l'un d'eux repartait avec une fille, ou un homme, de la même situation qu'elle même. Elle ne les voyait jamais revenir. Depuis son arrivée, elle n'avait pas eu grand chose à manger, de toute façon, à voir le gardien passer et repasser, la regarder comme si elle n'était rien ou avec ce regard... particulier qu'elle ne déchiffrait pas encore... elle n'avait pas faim. Un moment que le gardien passait devant elle, elle osa quelques mots, rien que pour savoir...

"Dites... où suis-je?"

Il n'avait rien dit, il avait souri de ce sourire carnassier qu'elle n'aimait pas lui voir et s'en était aller... elle n'était pas plus avancée. Ume en venait à espérer qu'elle aussi, on vienne la chercher. Alors quand elle entendait la porte, elle avait des frissons. D'un côté elle voulait se confondre avec les barreaux, regardait par terre et ne voulait pas qu'on la voit. D'un autre, elle priait presque pour que quelqu'un la remarque et l'emmène loin. Mais loin où? Telle était la grande question... Alors maintenant elle demandait souvent au gardien...

"Dites... il va se passer quoi?"

Et comme toujours, aucune réponse. Elle transpirait, il faisait chaud. Elle voulait une douche, elle voulait respirer l'air extérieur... elle voulait tellement de choses d'un coup. Elle ferait...n'importe quoi...oui, peut être, surement... n'importe quoi...

Maintenant, la porte s'ouvrait de nouveau... ses espoirs étaient-ils cachés derrière?

Il n'y avait rien à faire : Tôya détestait vraiment cet endroit, et il n'en voyait aucune utilité, à part faciliter la vie de maîtres peu enclins à faire le voyage pour s'alimenter en esclaves. Bon, certes, il faisait partie de ce lot, mais l'acquisition de sa toute première esclave était un pur hasard, plutôt un "coup de coeur" s'il pouvait désigner cela ainsi, mais Eliza était d'un caractère vraiment trop lunatique, privilégiant le pugilat à la discussion calme dans certaines situations où lui ne cherchait pas le conflit. Il appréciait cependant l'intelligence de la jolie rousse, et son corps n'était pas du plus désagréable à regarder, pur ne rien gâcher, même s'il ne l'avait pas choisi sur ce critère.

Alors, pourquoi venir ici ? Peut-être choisir une deuxième esclave... Oui, certainement. Il avait peut-être besoin de trouver plus docile que sa belle Eliza pour s'accorder quelques moments de repos, en dehors des joutes verbales qu'il livrait en permanence avec son esclave.

Son regard balayait les "étals" de gauche à droite, s'attardant parfois sur quelques esclaves avant de reprendre la route. Le marchand auprès de qui il avait fait sa première acquisition n'était pas là, à ce qu'il semblait... Tant mieux ! Il était tellement obstiné qu'il avait agacé Tôya, et que ce dernier avait presque apprécié le mouvement de rébellion d'Eliza à son égard. Ce gros poussif ne semblait pas vouloir remettre les pieds ici avant longtemps.

Un homme l'aborda subitement par derrière :

"Monsieur ! Je parie que vous cherchez l'esclave de vos rêves ! Quels critères recherchez-vous en ce moment ? J'ai tout ce qu'il vous faut !"

Le vampire se contenta de le darder d'un oeil furieux, le dos très droit et le menton haut, pour lui faire comprendre sa supériorité.

"Je n'ai nul besoin de vous dire mes envies. Si vous avez des jeunes filles quelque peu intéressantes au regard, montrez-les moi ou disparaissez de ma vue."

Devant le ton ténébreux du garçon, le marchand blanchit. Bien... Une personne facile à intimider...
Il lui fit signe d'une légère courbette de le suivre et le dirigea vers un grand étal où plusieurs esclaves étaient en vente. Après un regard appuyé sur chacune d'elles, Tôya hocha la tête négativement.

"Aucun intérêt."

En fuyant de nouveau le regard agaçant de supplications du vendeur, les yeux de Tôya tombèrent sur une cage, dans laquelle une jeune fille était recroquevillée, vraisemblablement de terreur. Il s'approcha doucement pour la dévisager un long moment. Elle semblait intimidée. Le regard du vampire impur resta de glace. Il ordonna qu'on ouvra la porte de la cage et resta à son entrée, la posture toujours hautaine.

"Jeune fille ?"

Mais cette dernière ne paraissait pas encline à répondre, ni même à se manifester d'une quelconque manière. Le marchand voulut alors entrer avec son fouet, certainement dans des intentions peu louables. Tôya haussa un sourcil de contrariété. Il avait déjà récupéré sa première esclave dans un assez mauvais état. Il ne voulait pas qu'il en soit de même si son choix se portait sur cette fille, qui paraissait tellement jeune qu'il se questionnait presque sur son âge.

Il plia les genoux, tenant en équilibre ainsi sur ses pieds, et tendit la main vers la demoiselle.

"Viens près de moi sans crainte. Je ne te ferais aucun mal si tu ne cherches pas à m'en faire. Quel est ton nom ?"

Il la regarda, le regard légèrement moins glacial. Il faut apprivoiser cette jeune fille, lui donner une sensation de sécurité...

Ume était perdue dans ses songes, seuls endroits où elle pouvait encore se rendre en paix, se rendre tout court d'ailleurs. Elle se revoyait chez son ancien bienfaiteur. Il avait certes abusé de sa timidité quelques fois, mais dans l'ensemble, surtout lorsqu'elle voyait où elle avait finie, ces moments lui manquaient. Sa famille lui manqua soudainement énormément. Le poids de la perte se faisait très forte. Elle avait des amis qu'elle ne reverrait surement pas non plus. Mais elle ne pleura pas à ces souvenirs. Tout cela était du passé et, au lieu de trop s'appesantir dessus, mieux valait revenir à la réalité. Dans cette dernière, il y avait cet endroit sombre et qui manquait d'air. Il y avait tous ces gens dans sa situation et aussi des visiteurs somme toute assez réguliers.

Ume était toujours recroquevillée dans son coin, les genoux ramenés vers elle et ses bras pour les y maintenir. Elle cru même s'endormir, à un moment, n'ayant trop rien d'autre à faire. Son esprit était toujours scindé en deux. Voulait elle ou ne voulait-elle pas que quelqu'un la sorte de là? Plusieurs personnes étaient passées, elle avait refusé de leur adresser ne serait-ce qu'un regard. La majorité en avait déduit qu'elle ne les intéresserait donc pas, si elle ne pouvait même pas regarder vers son maître. La vérité était que Ume se fiait, et elle ne pouvait d'ailleurs faire que ça, à son instinct plus qu'à autre chose dans cette situation. Soit il y avait un petit quelque chose dans leurs voix qu'elle n'aimait pas, soit ils prenaient ce ton arrogant qu'elle exécrait au possible. Pas qu'elle s'attende à tomber sur un sauveur venu d'on ne sait où mais au moins, peut être trouverait -elle quelqu'un qui ferait un effort. Elle n'était cependant pas crédule... les efforts peuvent être feints.

Elle entendit de loin le vendeur apostropher quelqu'un d'autre. Il faisait ce petit cinéma chaque fois que quelqu'un pointait le bout de son nez. Elle connaissait maintenant la réplique par cœur. Elle les entendit alors approcher, lentement. Certainement la personne prenait-elle le temps de regarder. Ce mystérieux acheteur avait dit quelque chose, mais Ume ne comprit pas tout. En tout cas, le vendeur s'était tût et c'était déjà un bon point. Qu'il pouvait faire mal aux oreilles, quand il se mettait à saouler les gens dans le seul et unique but de vendre...

Les voix et les pas se faisaient de plus en plus proches. Apparemment, Monsieur ne trouvait pas chaussure à son pied. Quand les pas s'arrêtèrent, Ume se rendit compte qu'ils étaient juste quelques mètres devant sa cage. Elle ne leva pas la tête, elle ne voulait pas le voir, même lorsqu'il était évident qu'il s'était approché d'elle. Il y avait un petit quelque chose dans la voix de celui ci...d'impérieux? de hautain?... Il l'appela. C'était bien à elle qu'il s'adressait. Elle ne répondit pas. C'est alors qu'elle sentit le marchant perdre patience, un frisson la parcouru mais elle ne bougea pas, de toute façon, quoi qu'il fasse, elle n'avait aucune échappatoire. Mais... les coups ne vinrent jamais et la marchand ne s'était pas approché d'avantage. Un petit miracle de son nouveau visiteur? Voilà un petit effort qui méritait peut être...

Devant cet homme qui s'était abaissé à son niveau, Ume se risqua à relever la tête pour le regarder calmement dans les yeux.

"Qui me dis, Monsieur, que je peux vous croire?"

Il n'y avait ni défit, ni peur ni rien d'autre que pure politesse dans sa voix. Elle avait un peu de mal à maintenir son regard à hauteur mais s'en accommodait encore parfaitement. Ses cheveux retombaient un peu en désordre sur les côtés de son visage et sa voix petite mais claire résonna un peu.

"Je m'appelle Ume. Aoki Ume, et vous? Pourquoi vous arrêtez vous ici? Tous les autres sont repartis si vite..."

Ume retint alors sa main, celle qui voulait accepter l'invitation.

Pauvre jeune fille qu'elle était cette esclave ! Qu'avait-on pu lui faire subir pour qu'elle reste prostrée ainsi, alors que les autres esclaves faisaient, soit jouer leur pathétique numéro de charme, soit des tentatives vaines de fuite ? Tôya eut un instant peur que son caractère soit trop mou... Certes, il cherchait de la docilité chez sa nouvelle esclave, mais il ne voulait pas d'une personne fade. Ce genre de gens, on s'en lasse vite.

Il continuait à tendre la main vers la demoiselle, attendant sans changer son attitude d'un pouce, se contentant juste de surveiller du coin de l'oeil le marchand qui tournait en rond en fixant le vampire d'un air assassin. Il n'en revenait cependant pas d'en arriver, lui l'arrogant, le suffisant, le vampire conscient de sa supériorité, à s'abaisser au niveau de l'esclave. Mais malgré ses défauts et ses nombreux caprices, il savait qu'une relation saine entre maître et esclave incluait un minimum de confiance, ou du moins de bienséance, car Tôya n'arrivait jamais à faire confiance. Il n'y en avait eu aucune entre son ancien maître et lui, et pourtant, il était son garde du corps le plus fidèle, son ombre. Le jeune homme était resté traumatisé par ces tortures mentales que le vieux démon lui avait infligé pour faire de lui l'homme de main le plus fidèle, et malgré son caractère farouche et sa haine envers ce supérieur, il avait suivi fidèlement ses ordres pendant cinq ans... Il se dégoûtait lui-même parfois.

Ses pensées s'interrompirent lorsque la demoiselle releva la tête vers lui, à la grande surprise de tous ceux qui les entouraient tous deux. Son visage était enfantin, mais agréable à regarder.
Elle le fixa dans les yeux, et le jeune homme ne le détourna pas, plongeant ses yeux violine dans les siens de manière totalement neutre. Il savait à la perfection adopter cette attitude objective. Elle ne pourrait pas juger une éventuelle gentillesse ou cruauté ainsi. Sa voix légère et claire s'éleva alors, lui adressant une question qui démontrait qu'elle n'était pas totalement stupide comme certains avaient voulu le croire. Un bon point pour elle...

Elle suivit cette question par la réponse à la sienne. Elle s'appelait Ume alors... Il ne changea aucun trait de son visage pour lui répondre, d'une voix grave et posée.

"Mon nom est Tôya Katsumi. Et pour répondre à ta première question, je ne peux te demander de me croire entièrement, car je n'ai que ma parole pour te jurer que je ne te ferais aucun mal. Néanmoins, sache pour ta gouverne que je possède une autre esclave, la pire des furies et des insolentes, et que malgré tout cela, je n'ai encore jamais eu que de minimes rappels à l'ordre à lui procurer, et que je continue à la nourrir, la loger et lui apporter toutes les autres nécessités pour les êtres de chairs que nous sommes."

Il se risqua à faire un pas de plus et à tendre la main un peu plus loin.

"Beaucoup d'hommes ici sont hantés par la bêtise et ne cherche que des séductrices pour en faire leurs compagnes de lits. Je ne choisis pas mes esclaves sur ces critères. Je fais confiance à mon instinct et mon cerveau. Eux seuls sont aptes à me dire ce qu'il y a de mieux pour moi. Voilà. Je m'arrête donc ici dans le but de te donner ta chance. La saisiras-tu ?"

Il appuya cette question en bougeant légèrement son bras pour inciter l'esclave à venir vers lui. Il lui offrait une chance, oui... La chance de trouver une maison moins pire que d'autres. Car si Tôya était un être foncièrement capricieux et peu facile à satisfaire, il détestait la violence. Du moins, tant que celle-ci n'était pas justifiée. Si elle lui obéissait, il la laisserait en paix.

"Ume, à toi de voir. Quoi qu'il en soit, si tu prends ma main, je t'achète et je t'emmène loin d'ici. Sache cependant de ne pas prendre trop de temps à réfléchir, je ne suis pas quelqu'un de patient."

Ume pu lire la surprise qui se présenta aux spectateurs de leur conversation lorsqu'elle releva la tête. Cependant, on ne lisait rien chez cet homme. Elle pu alors le regarder. Elle n'en prit pas trop le temps tout de même, aux prises avec une question existentielle, mais pu juger qu'elle n'était pas tombée sur n'importe qui. Il était beau, ça elle ne pouvait le nier, d'autant plus qu'elle adorait ce qui était beau et intelligent, ça se voyait. Ce n'était pas la première fois qu'elle surprenait avec son visage qui ne donnait pas son âge. Cela avait même été synonyme de complexe chez elle, à un moment de sa vie. Désormais, elle ne s'en formalisait plus et s'amusait des réactions, parfois un peu excessives tout de même. Passée la surprise chez le marchand, elle voyait recommencer à s'exciter tout seul, se demandant si oui ou non il allait la vendre aujourd'hui.

Alors ainsi, il s'appelait Tôya. C'était toujours utile de mettre un nom sur un visage. Surtout un visage comme celui ci. Ume s'attendait à ce qu'il trouve des excuses où bien de fausses preuves pour lui faire croire en ses mérites les plus sincères. A sa plus grande surprise, il lui exposa la vérité, où du moins une partie. Si elle lui accordait des points sur le fait qu'elle était seule juge et que personne ne pouvait prouver ses dires, elle ne pouvait rien savoir sur les conditions de vie de son autre esclave, l'exemple qu'il avait donné lui même. Une esclave hein... alors elle allait finir ses jours ainsi? Aux services d'un maître? Si elle accusa un coup au moral, elle n'en montra rien, continuant de fixer ces yeux violine avec le plus de calme possible.

Que devra t-elle faire pour cet homme? Jusqu'où lui demandera t-il de s'abaisser si elle acceptait? Toute sorte de questions se bousculaient dans son esprit. Elle n'avait pas toute la journée pour y penser. Il avait fait un nouveau pas, l'incitant une nouvelle fois à venir. Pas de gestes brusques, pas d'émotions comme la colère ou l'agacement dans la voix et même, même... il lui laissait le choix. Rien que ça, cela lui donnait l'impression de pouvoir encore décider de son avenir. C'était tellement agréable, peut être bien la dernière fois que cela se produisait aussi. Son regard se fit lointain, quittant celui de Tôya Katsumi. Un léger sourire apparu sur ses lèvres, elle qui adorait sourire. Elle appréciait cet instant.

"Je comprend. Alors actuellement, c'est à moi d'accorder un semblant de confiance où non. Si j'accepte cette offre, alors il est possible que cela se passe comme vous dites. Il est possible que je sois mieux traitée qu'ailleurs et moins bien traitée qu'autre part... un intermédiaire tentant, ne sachant pas ce que je pourrais bien trouver à l'extérieur."

Elle pensait à voix haute. Elle ne voulait pas le laisser s'ennuyer pendant ce temps minimum accordé à sa réflexion. Tout en pensant, elle pencha la tête à droite, à gauche, elle aurait même aimé marcher dans tous les sens, comme elle aimait le faire lorsqu'elle pensait. Il tendit sa main d'avantage, là, il ne fallait plus tarder.

"Je ne sais pas ce que vous me demanderez de faire, je ne sais rien en fait..."

Elle ferma une dernière fois les yeux avant de les rouvrir et de les fixer sur cet homme avec une nouvelle volonté affichée.

"...mais j'accepte"

Et dans un dernier geste pour montrer qu'elle avait fait son choix, elle ne perdit pas de temps pour lui offrir sa main, pour le moment, en toute confiance. Le visage du marchand, aussi laid qu'il soit, s'illumina. On voyait déjà les conteurs tourner dans ses yeux et son plaisir était palpable dans l'air. Ume fut dégoutée mais elle était pressée de retrouver le grand air, même si cela signifiait affronter l'inconnu.

Contrairement à ce qu'il lui laissait croire, Tôya lui laissa le temps de prendre sa décision. Il fallait lui imposer une certaine règle d'autorité déjà en lui imposant, même formellement, un temps limite, mais en même temps, le vampire avait décidé que cette jeune fille, si elle devenait sienne, le serait de son plein gré. Le raisonnement qu'elle opéra cependant le confirma dans son choix. Elle était belle, raisonnait plus avec son cerveau que ses attributs, et ne montrait aucun signe ouvert de rébellion ou d'insolence. Elle serait plus facile qu'Eliza.

Pour finir, sa décision fut prise : elle accepta son offre et posa sa petite main dans la sienne. Tôya s'empressa de l'attraper entre ses longs doigts le plus délicatement possible. Cette petite l'émouvait. Elle lui faisait penser à sa soeur quand elle était toute jeune... Si fragile, si délicate...

Sa soeur...

Non, il ne devait pas se laisser aller à ce genre de sentiments. Il ferma les yeux un instant pou presque aussitôt les rouvrir et offrir un sourire sans grande expression à Ume, s'amusant cependant intérieurement du joli mouvement de lèvres de la demoiselle. Il se remit debout et l'aida à sortir de la cage. Quand elle se releva à son tour, une fois sortie de la prison de fer, il put la détailler de haut en bas... Elle était vraiment attrayante.

"A toi de voir désormais si ta confiance est bien placée, Ume."

Une main s'abattit soudain sur l'épaule de la jeune fille. Le marchand se manifestait.

"Hé, vous ! S'agirait pas que vous partiez avec elle sans payer..."

Pour toute réponse, le jeune homme attira son esclave contre son torse, formant un rempart envers le marchand en la tenant par les épaules, alors que sa main libre sortait un certain nombre de billets.

"Au vu des traitements qu'elle a subi, je ne vous en donnerai pas plus. Estimez-vous déjà heureux que j'en fasse l'acquisition."

Puis, gardant sa main sur l'une des épaules de l'esclave, il dégagea une mèche de cheveux de son oreille pour lui murmurer :

"Je te laisse aller sans liens, et je compte sur toi pour ne faire aucun geste suspect. Je n'aimerai pas avoir à te faire du mal..."

Des menaces ? Non. Un simple avertissement. Pour Eliza, c'était un jeu de chercher à s'enfuir par tous les moyens, mais Tôya n'attendait pas la même chose d'Ume. Elle lui rappelait trop cette femme... Il défit sa prise et, sans un regard pour le marchand, il s'adressa à sa nouvelle acquisition ainsi :

"Reste à mes côtés."

Et, les mains dans les poches, il s'éloigna de l'étal, dans le but de repartir chez lui, avec une nouvelle esclave qui s'avérait bien plus intéressante qu'il ne l'aurait cru en la voyant au premier abord. Un léger sourire discret se dessina sur ses lèvres.

[HRP : Je te laisse terminer ? J'ouvrirai ce soir un RP dans la villa de Tôya si tu veux.]

Le moment était enfin arrivé, celui de sortir de cette cage tellement petite. Lorsque Tôya avait refermé sa main sur la sienne, ce n'avait pas été dans la brutalité, contrairement à ce qu'elle aurait pensé. Après tout, comme elle se l'était dit plus tôt, tout pouvait être feint. Ainsi après avoir obtenu son accord, il aurait pu l'attraper violemment, la sortir de là et aller la séquestrer dans un coin bizarre. mais les choses n'avaient pas été telles. Il avait été délicat, Ume ne sachant pas pourquoi car ils ne se connaissaient après tout, pas le moins du monde. Ume reçu un sourire sans grande émotion à l'intérieur et presque aussitôt, elle fut hors de la cage, aidée en cela par son nouveau Maître... oui, car il fallait bien l'appeler ainsi maintenant, n'est-ce pas? Quoi que. Si Ume n'était pas une fille violente et bornée, elle avait son avis. Et ce dernier était que si dans les faits, il était devenu son propriétaire, ce que dans les faits elle diabolisait déjà, elle ne l'appellerait cependant pas ouvertement "Maître". Elle ne prononcerait pas ces mots là, pas encore.

Elle l'avait aperçu la détailler de haut en bas... elle se demanda même comment il avait pu se décider à l'acheter sans avoir vu avant. Après tout, même s'il avait déjà dit qu'il ne se formalisait pas de ça au début, les gens accordent quand même une grande importance à cela, n'est ce pas? C'est alors qu'il lui parla de confiance. Il lui faudrait longtemps pour savoir si elle avait prit une bonne décision. elle ne savait même pas si dès à présent on pouvais parler de confiance, mais c'était le seul mot qu'elle trouvait, actuellement. Elle hocha la tête en signe d'assentiment.

Et c'est quand elle avait complétement oublié le marchant que sa grosse main s'abatis sur son épaule. Il apuyait fort et serrait, de peur peut être qu'elle ne s'échappe, préférant garder une main sur son "bien" encore non réglé. Ume fut écœurée de ce contact. Elle détestait cordialement cet homme. En fait elle les détestait tous mais celui là, c'était pire. Soudain, comme pour la soulagée de ce sentiment plus qu'inconfortable, elle fut attirée sans autre forme de procès vers Tôya qui la garda contre son torse pour la séparer définitivement de tout ce qui s'apparentait à cette prison. Il la tenait fermement par les épaules et ume rougit. Non qu'elle appréciât le contact avec ce qui restait un étranger, mais il avait quelque chose...de spécial, et pour le moment, il tenait parole, il l'emmenait loin d'ici. Elle le vit sortir des billets. Alors voilà ce que coûtait sa vie... voilà ce qu'elle valait, dans ce monde ci... elle préféra détourner les yeux. Aussi fut elle surprise lorsqu'il lui murmura des mots à l'oreille. pour toute réponse, elle prononça :

"Je n'ai pas envie de souffrir alors que je peux marcher librement..."

C'était sa réponse. Jusque là, ce n'était pas très dur à tenir... elle avait une expression neutre sur le visage. Rien n'affirmait qu'elle n'allait pas essayer de s'enfuir, à un moment, mais autant découvrir comment la vie fonctionnait ici avant de voir plus loin... et autrement. Pour le moment, elle avait le temps.

Restant derrière Tôya et ne se retournant pas une seule fois vers la prison, Ume le suivit ainsi, gardant tout de même une distance de sécurité. elle regarda son dos tandis qu'il marchait droit devant. Ume se demanda alors quelle genre de vie l'attendait.

[HRP : Oki ! Yep ok pour le RP ce soir !]