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Douce enfant des nuits, enfer et paradis empreint de désolation, crocs du diable enfreint les lois pour mon plaisir… Le plaisir du loup marchant dans la neige ! Chaque empreint est la marque du chaos fait par moi… Je ne suis qu’une enfant au regard provocateur… Pardonnez-moi ma folie, si vous ne la supportiez pas.

Premier jour dans cette ile dont j’ignore tout…Une ile que je n’avais jamais vu, sur aucune carte, peut -être parce qu’elle est trop petite pour être vu. Qui suis – je ? Je suis Cérès, russe d’origine… Et pourtant c’est bien une des rares choses dont je me souvienne … Enfin si on oublie les brides de mémoire qui me fait voguer dans les villes du monde. Il faisait certes très beau en dehors… Je peux y vivre mais c’est l’enfer pour moi, si je reste trop longtemps sous ses rayons. Seulement l’envie de m’y perdre et de ne pas rester dans ce lieu sombre, me titillait. Alors je décidais d’aller embêter le soleil, et de partir découvrir ces rues et ces lieux.

Je suis une vampire et je ne devrais pas sortir par ce temps ! Pourquoi ? Simplement car je risque de manquer de sang assez vite ! Pourtant cela n’avait pas d’importance pour moi. J’étais vêtue d’une robe blanche, épaules dénudées, arrivant jusqu’à mi cuisse, ornée d’une ceinture en tissu, passant sous ma poitrine, de couleur noir, s’attachée par un nœud papillon. Je portais aussi des ballerines noires, traversées par une lanière et une sangle. Je laissais mes cheveux pendre le long de mon visage. Ma frange était toujours coiffée de la même façon. J’étais prête mais deux accessoires manqués pour que je puisse sortir de chez moi. Je pris un petit sac noir, et le mis en bandoulière, ainsi qu’une ombrelle de couleur blanche, et ornée d’un ruban rouge autour. Puis je sortais de chez moi, fermant bien à clef. J’avais hâte de voir ce nouvel endroit. On aurait pu croire à une petite fille qui était dans un parc d’attraction. Je sortais dehors alors que le soleil ne m’épargnait pas. Je plissais les yeux car il me faisait bien mal, et mis mon ombrelle devant lui. La prochaine fois je devrais penser aux lunettes de soleil.


Bref, j’avançais en regardant autour de moi. Je suis de nature assez curieuse, donc j’examine ce qui m’entoure. Non plutôt, j’observe le monde. Je marchais tranquillement dans ces rues. Les habitants de ce lieu me regardaient étrangement mais je m’en moquais. Je continuais mon chemin jusqu’à voir un parc. Les arbres se profilaient dans le ciel, bercés par la chaleur du soleil, et sa lumière. Il était délimité par des barres en fer noirs. L’entrée était grande, et imposante avec son portail en fer noir lui aussi. Je m’en approchais et regardais ce portail. J’y posais mes doigts dessus. Les barreaux étaient froids malgré le soleil. J’eus un sourire le lâchant et j’entrais dans le parc… Tout contente d’un lieu comme ça. J’imaginais déjà ce lieu sous la neige. Il devait être magnifique sous le manteau blanc de l’hiver.

Je mis à sautiller vers le centre du parc gardant bien l’ombrelle au dessus de moi à cause du soleil… Vilain soleil, toujours là quand il ne le faut pas. Et puis je l’emmerde ! Je fais ce que je veux !! Puis je m’arrêtai devant une fontaine. Elle était imposante et l’eau jaillissait de les cotés. Je montais sur le rebord regardant l’eau. Puis je tournoyais avec l’ombrelle tout en marchant autour. J’aime l’eau !


Lorsque j’entendis des pleurs, je m’arrêtais et regardais de loin la scène. Un homme avec un étrange oiseau fit un ballon de ses mains, alors qu’un enfant pleurait. Je me demandais comment il faisait cela… J’étais curieuse et puis cet oiseau de loin on dirait un phénix. Je sautais du rebord de la fontaine, pieds joints, tout en continuant à l’observer. Je voulais savoir qui, il était… Je le vis marcher puis s’assoir sur un banc, prenant un livre et lisant. Je m’approchais discrètement de lui, me mit en face et le regardait. J’étais à deux pas de lui, penchant la tête sans rien dire dans un premier temps, puis d’une voix douce, je décidais de lui parler.

« Monsieur ? »

J’attendis qu’il réponde mais au bout de 30 secondes et surtout par manque de patiente… Je décidais de succomber à une envie. Et cette envie est de…. Ce que je fis ! Je luis piquai son livre, et le retourna pour le lire… Je ne sais pas vraiment lire, enfin je sais lire ma langue natale, le russe mais pas vraiment l’alphabet latine ou asiatique… Même si je le parle très bien. Donc je tentais plutôt de lire, puis je lui jetais un coup d’œil à l’homme qui ne devait pas s’y attendre… Mais quand j’ai une envie… j’y succombe ! Je fermais le livre, le trouvant étrange, puis mis mes mains dans mon dos, enfin celle avec le livre, tenant l’ombrelle de l’autre. Je me balançais sur moi – même avec un sourire enfantin…

« Dis monsieur pourquoi lire par un temps pareil ? »

Puis je reculais d’un pas, puis d’un autre m’approchant de la fontaine. Je me retournai, ne le regardant plus et montai sur le rebord, pendant le livre au dessus de l’eau. En même temps des bruits suspects venaient des sous bois … Qu’est ce que cela pouvait bien être ? Un chien ? Un chat ? Ou un fou ? Après tout je m’en moquais… Je préférais embêter l’homme.