Enfermée depuis deux ans, pourquoi espérer ? ~PV Tatsuya Ahori~

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Une vive odeur putride, une voix rauque et agressive, une résonance métallique, des plaintes dites à demi-mots, des claquements de fouets. Les choses n'étaient pas inhabituelles, la salle des ventes du marché des esclaves avait son quotidien aussi ! Les yeux mi-clos, la jeune Néko tentait de faire abstraction du remue-ménage continuel qui demeurait en ces lieux. Elle avait l'impression de voir se dérouler sous ses yeux un vieux films en noir & blanc et terriblement répétitif : En début de matinée, on devait réveiller les esclaves en donnant des coups dans leurs barreaux et en criant comme il se devait d'une voix la plus effrayante possible. Puis si certains hybrides avaient encore le courage de se montrer effrontés ou bien de se plaindre, on sortait le fouet et on les corrigeait comme il se devait pour leurs rappeler qui fait la loi ! Après c'est l'ouverture et là des acheteurs de toutes races se ramènent, y'en a pour tout les goûts : sadiques, niais, peureux, pervers, gentillets et d'autres encore.

Certains prennent le temps de s'attarder sur la cage de Gabriella mais cette dernière ne prends même pas la peine de s'approcher pour jouer le jeu. Pourtant si vous saviez comme elle crève d'envie de partir loin d'ici et d'être un peu plus libre de ses mouvements ! Après deux longues années à être enfermée, l'hybride a finit par croire qu'elle n'était pas assez bien pour être achetée alors elle n'a pas quitté le fond de sa cage et observe en silence ce fichu vieux films qui se déroule devant elle. Lorsqu'elle voit un esclave quitter les lieux, elle éprouve toujours une envie soudaine de l'éclater contre un mur et d'hurler que cette fois-ci c'est son tour, qu'elle a assez attendu, qu'elle en a assez pris des coups et qu'elle aussi, elle a le droit à une semi-liberté.

Aujourd'hui la journée s'annonce plus agréable qu'en temps normal. Malgré les habitudes du magasin, on peut voir les rayons du Soleil filtrer au travers de la grande vitrine et éclairer un peu les lieux ! Heureusement que la porte est fermée, ça évite à la chaleur d'entrer et aux odeurs -déjà difficilement supportable- d'être intenable. Le gardien des lieux s'approche de la cage de l'hybride, pourtant pour une fois elle n'a rien fait ! Elle avait décidé de se tenir à carreaux, de se faire un peu bien voir quoi. Il posa un regard sur Gabriella en fronça les sourcils, la Néko ne pût s'empêcher de lui répondre.

"Quoi ? Qu'est-ce t'as ? T'veux ma photo ?"

Silence. Combat de regard. Gabriella perds. Elle détourne le regard en soupirant parce que de toute façon si elle avait du avoir une punition, elle l'aurait déjà reçu ! Le vendeur ne fait que changer ce petit papier inutile en haut de la cage. Vous avez celui des renseignements ? Où l'on peut lire : Nom, Prénom, Âge, Sexe, Race. Point barre. Tu veux plus de renseignements ? T'as cas parler à l'esclave dans sa cage qui est prêt à prononcer monts et merveilles juste pour partir. T'es pas content à la sortie des courses ? Bah en faite les choses sont claires : D'emmerdes-toi quoi !

Le petit papier de l'hybride était usé, au bout de deux il avait jauni et l'encre commençait à s'effacer : merci l'humidité. Le petit commerçant s'éloigna de la cage pour remplir une autre petite fiche ! Lorsqu'il fût assez loin, Gabby s'approche un peu des barreaux de la cage pour voir un peu la vie extérieure... Celle où on peut sentir la chaleur du Soleil, celle où peut parler aux autre, celle où on peut vivre avec un peu plus de décence. Laissant un petit soupire s'échapper, la Néko finit par croire qu'elle allait faire son trou dans cette cage humide et sale.

Ding, ding, ding, ding ! La clochette de la porte vient de retentir, une bouffée de chaleur accablante vient de pénétrer et d'assommer les esclaves, des claquements contre le sol. Quelqu'un vient pour acheter ! Les esclaves féminines s'approchent le plus possibles des barreaux de leurs cages, les plaintes retentissent plus de belles... Gabby avait compris et retourna dans le fond de sa cage : elle n'avait plus l'envie de supplier comme le font les autres et elle voulait garder un minimum d'amour propre.

*Encore un homme pour sûr ! Elles ont accourues comme des petits chiens...*

Le regard vide, la Néko savait que cette fois encore elle verrait partir une gentille petite esclave qui va pleurer pendant des heures et qui va se dire "prête à tout accepter pour partir" ! Alors à quoi bon supplier aussi ?

[Désolée c'est pas super, j'ai fait de mon mieux mais j'ai encore un peu de mal à me remettre dans le bain >.>]

Une journée comme tant d'autre commençait, cependant, au lieu de sa balade habituelle, les pas du jeune Ahori l'entraînèrent vers une drôle de boutique à laquelle il n'avait jamais prêté attention. L’enseigne était sombre. Des personnages y étaient peints en noir, des laisses au cou sur un fond grisâtre. La boutique semblait grande mais insalubre.

Tatsuya, toujours accompagné de Phoenix sur l’épaule, ouvrit alors la porte. Une odeur s’échappa. Comme une odeur de mort. Un petit carrions tinta au sommet du bâtant de la porte et laissa entendre quelques ding. Là se présenta alors, devant lui, un autre monde, celui des esclaves. Des cages les unes sur les autres, des bras en sortaient et des couinements se faisaient entendre, par supplices. Le jeune homme s’avança dans la boutique, d’un pas lent pour se trouver au niveau de ces cages. Tout en silence, il regardait les esclaves. Que des Hybrides et des humains bien entendu. Certains semblaient plus vivaces que d’autres, et plus propres, sûrement les plus récents à être arrivés dans cet enfer. Les fiches accrochés à chaque cages pouvaient également laisser penser depuis quand l’esclave est ici.

Ils avaient pratiquement tous le regard rivé vers Tatsuya, illuminé par son oiseau de feu, comme un sauveur, illuminé d’une lumière divine. Certains regards étaient pleins de haine, et d’autres pleins de larmes, mais un en particulier attira l’attention de Ahori. Le seul regard qui ne s’intéressait pas à lui. Il s’approcha de la cage, regarda la fiche d’identité de l’esclave. C’était une jeune hybride neko, à peine plus jeune que Tatsuya, répondant au nom de Gabriella. Il s’accroupit alors, pour être à hauteur de la jeune demoiselle, assise dans le fond de sa prison. Elle avait de magnifiques yeux verts, mais remplis de tristesse. Le garçon resta quelques secondes figé à la vu de ces yeux d’une telle beauté…

« Je peux vous aider ? »

Une voie sortit alors Tatsuya de ses pensés. C’était le vendeur, toujours prêt à tout pour vendre un esclave. Ahori se redressa. Phoenix prit un léger envol pour se poser à terre, et continua de regarder la jeune femme.

« Cette esclave, c’est combien ? »

Le vendeur jeta un bref coup d’œil vers la cage de Gabriella.

« Oh mais vous savez monsieur, nous avons des esclaves bien mieux que ça, celle-ci n’est plus trop sur le marché, elle est même invendable…

- Oui, mais c’est elle que je veux… Elle est invendable car vous n’en prenez pas soin… A combien me la faite vous ?

- Mmm… 10 000 pièces !

- Pardon ? Mais c’est le prix d’un esclave en bonne santé ça ! Je vous en donne 1 000 !

- 8 000 !

- 2 000, je ne monterais pas plus ! »

Le vendeur regarda de nouveau vers la cage. Il fit la grimace, mais il semblait en avoir marre de ce poids mort.

- Bon va pour 2 000…

- Très bien, je vous la prends !

- Ne bougez pas, je vais chercher des formulaires… »

Le vendeur partit alors dans l’arrière boutique, laissant alors son client, seul, en tête a tête avec son esclave. Il se remit devant la cage, et regarda la neko.

« Tu as faim je suppose…non ? »

Ne recevant aucune réponse, Tatsuya sortit une pomme de son sac et la tendit à l’esclave. Phoenix tira alors une tête, du moins, perturbée... Cette pomme était en fait son repas de midi qu’il allait offrir à cette femme.

« Tiens prend la, n’ai pas peur… »

Ahori resta le bras tendu un moment, jusqu'à ce que…

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Elle ne demandait rien d'autre que de quitter les lieux. Elle aurait été prête à tout au début, elle promettait monts et merveilles elle aussi, elle s'accolait aux barreaux de la cage à la venu du moindre acheteur. On s'était joué d'elle si souvent qu'elle avait arrêté d'y croire, elle avait jeté les dès loin devant elle et avait fait un détour par la case prison. L'hybride se mit à passer ses journées dans le fond de sa cage à ignorer l'univers qui l'entoure.

La Néko n'avait pas bougé d'un pouce, elle savait de toute façon. C'était toujours pareil, les clients ne portaient même d'attention à sa petite personne ! Les jérémiades allaient crescendo, le coup des grands yeux mouillés était joué à toutes les sauces. C'était terriblement agaçant, les oreilles de Gabriella bourdonnaient avec ce chaos qui régnait ! Elle l'avait aperçu, cet homme, celui venait acheter un esclave, celui que tous prenait pour un sauveur potentiel.

Gabriella s'allongea dans sa cage en regardant la scène se déroulait sous son regard. Qui allait partir cette fois-ci ? Le dernier venu qui se fait de fausses idées ? L'hybride trop malade pour jouer les bons vivants ? De toute façon, ça n'avait pas d'importance puisque dans tous les cas elle, elle resterait sur le carreaux une nouvelle fois. L'hybride ferma les yeux un cours instant pour se déconnecter de cette affreuse réalité, pour oublier qu'elle allait encore pourrir ici.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, son regard se posa sur les barreaux de la cage. Les plaintes semblaient être moins importantes, alors ça voulait dire qu'il avait sûrement choisi son esclave ! Bien que la jeune Néko ait un pincement au coeur, elle s'assit dans le fond de sa cage pour voir qui aurait la chance de quitter cet enfer. A sa grande surprise, elle aperçut cet homme qui était arrivé depuis quelques minutes ! Il venait tout juste de se poster devant les barreaux de sa cage, et ne prononça aucuns mots.

Gabriella avait fini par perdre l'habitude d'être observée avec autant d'insistance. Elle finit même par se sentir mal à l'aise et préféra détourner son regard vers cet étrange créature qui était installé sur l'épaule du client ! Elle n'avait jamais rien vu de tel, elle était fascinée par cet oiseau et l'aura qu'il dégageait. Si ça n'avait été que d'elle, l'hybride se serait rapprochée pour le voir de plus près mais ça voulait dire s'approcher d'un potentiel client et elle ne voulait être déçue une nouvelle fois.

La venue soudaine de ce grassouillet de vendeur n'étonna pas Gabriella. Il allait montrer des "produits" plus vendeurs qu'elle ! Laissant échapper un soupire qui soulignait sa déception, elle ramena ses genoux contre sa poitrine et ferma les yeux pour ne pas voir le seul client, qui s'était approché de sa cage après deux longues années, s'éloigner pour voir d'autres esclaves.

« Cette esclave, c’est combien ? »

Est-ce une blague ? Une mise en scène ? Ou bien la réalité dans son plus simple appareil ? La jeune Néko ouvrit brusquement les yeux, alors ça y est cette fois on s'instéressait réellement à elle ? Elle aperçut l'oiseau posé sur le sol et s'en approcha timidement. Dieu qu'il était étrange, mais l'intérêt qu'elle lui porta fût très bref lorsqu'elle entendit la réaction de vendeur ! Plus sur le marché disait-il ? Gabriella plaqua ses oreilles contre son crâne, elle ne sortirait pas aujourd'hui...

"En faite, je suis sûre que tout ce que tu veux c'est que j'restes ici et j'pourrisse au fond de cette saloperie de cage."

L'hybride avait sifflé ces quelques mots en serrant les dents... Si jamais on l'avait entendu, elle risquait le fouet à coup sûr et elle n'y tenait pas vraiment ! Par pur réflexe, elle retourna s'installer au fond de sa cage et s'emmura dans un mutisme.

Les yeux de la jeune néko s'écarquillèrent lorsqu'elle prit connaissance des dires du client. Alors il voulait vraiment la faire sortir ? L'avoir elle, et pas quelqu'un d'autre, comme esclave ? Non, le statut ne la dérangeait pas puisqu'elle était venue de son plein grès. Oui, elle savait qu'elle devrait savoir sur certains principes inculquées par ses parents mais elle s'en moquait : elle n'aurait plus à survivre.

Prête à partir à la moindre occasion, prête à fuir long d'ici si on veut bien d'elle... Mais elle n'aurait jamais crût que qu'elle avait une valeur financière. Voilà que son futur Maître et que le vendeur étaient entrain de marchander l'un contre l'autre ! Vous n'imaginez même pas à quel point est-ce qu'elle a été vexée d'entendre de tels paroles. Le verdict tombe : 2 000 pièces ! A croire qu'elle ne valait que le prix égal au nombre d'année de captivité en ce magasin.

Lorsque le petit homme grassouillet s'éloigna pour prendre ses papiers, celui qui allait être son futur Maître se réinstalla devant la cage. Gabriella le fixait sans dire un mot, bien qu'il lui ait parlé ! Elle ne répondit pas parce que oui elle avait faim ! A croire que la question avait été posé pour engagé la conversation.

Non, elle ne réagirait à aucuns de ses petits gestes amicaux pour la mettre en confiance. Même lorsqu'il sortit de son sac cette belle pomme rouge qui brillait ! Il est vrai que ça changerait de cette habituelle pâtée infectée que lui sert à l'heure du repas... Mais elle n'y toucha pas, elle ne voulait pas...

« Tiens prend la, n’ai pas peur… »

Il était bien drôle celui-ci ! Pourquoi aurait-elle peur ? Elle se montrait juste méfiante... Son regard était le dessin même d'une neutralité forcée qu'elle avait mis en scène ! Mais la raison de la faim est parfois trop forte, l'estomac de l'hybride réclamé ce fruit si appétissant. Elle s'approcha lentement gardant un oeil assez méfiant sur l'être devant elle, et attrapa la pomme.

"Merci..."

Elle s'en coupa un morceau avec ses griffes, pas très gros sans être trop petit. Aussitôt après, ce bout de pomme avait finit par être ingurgité et fortement appricié aussi. Gabriella tendit tout le reste de la pomme à l'oiseau attendant qu'il la prenne ! Le vendeur finit par revenir avec les formulaires divers et variés qu'il faut remplir et bien lire pour être sûre de ne pas se faire avoir.

Il sorti la clé qui permettait à la Néko de quitter sa cage ! Lorsque la grille s'éloigna de sa vue, elle n'eut pas le temps de réagir. Le vendeur l'attrapa par le bras et la sortit de sa cage avec vivacité. Une grimace se dessina sur dessina sur le visage de la jeune demoiselle, qui surprise par l'action de cet individu, avait sursauté ! Lorsqu'elle fût sorti de la cage, elle se releva doucement et se trouvait maintenu par le vendeur de façon très ferme.

"C'est bon... J'vais pas fuir les lieux..."

On ne tient pas tête au gardien des lieux, ce dernier fronça les sourcils et serra un peu plus le bras de l'hybride. Il ne faut pas broncher, même si c'est douloureux... Sinon son futur Maître allait peut-être changer d'avis. Elle resta silencieuse, le regard dans le vague, les oreilles plaquées contre son crâne ! Le vendeur tendit un collier et un laisse au jeune homme qui s'occupait encore des formulaires.

Gabriella était pressée de partir d'ici... Peut-être serait-elle un peu plus libre de ses mouvements par la suite... Peut-être aussi qu'elle allait se trouver dans une autre forme d'enfer... Qui sait ?

Ahori resta le bras tendu un moment, jusqu'à ce que la neko se décide à bouger en sa direction. Elle s’approcha doucement de la porte de sa cage, à quatre pattes. Elle prit la pomme avec une telle délicatesse, que Tatsuya ne senti pas le poids se retirer de sa paume. Un remerciement s’échappa de la bouche de l’hybride, auquel Tatsuya lui répondit par un beau sourire. Il en profita pour la regarder de plus près. Comment ce faisait-il qu’une si jolie créature soit encore la, dans un si piteuse état ?

La demoiselle entama la pomme avec ses griffes pour en couper un morceau, puis tout en le mangent, elle présenta le reste à l’oiseau de feu. Elle n’en avait pris qu’un bouché, et n’hésita pas à donner le reste à Phoenix. Elle semblait avoir un grand cœur, de se priver de quelque chose d’aussi rare pour un esclave en cage. Le volatil recula alors en faisant un signe de la tête, montrant son désaccord. Tatsuya posa alors sa main sur celle de la jeune fille et lui dit à voix basse :

« Garde la, elle est pour toi… Phoenix en aura une plus tard ! »

Sans avoir le temps de dire autre chose, le vendeur était revenu avec les papiers, coupant alors la familiarisation entre le maître et son esclave. Il y avait au moins une vingtaine de pages, à remplir et à signer. Ahori se redressa et alla s’installer au comptoir et se mis à la tache. Il entendit alors dans son dos, la serrure de la cage s’ouvrir dans un cliquetis. Il se retourna brièvement et regarda la jeune femme, tiré par le vendeur à l’extérieur de cette prison. Elle se redressa péniblement, empoignée fermement par l’homme de la boutique.

« Ne me l’abimé pas avant que je vous l’ai acheté, je risque de vous baisser encore le prix… »

Dit Tatsuya tout en continuant à remplir les formulaires. Il entendit alors une petite plainte sortant de la bouche de la neko. Elle disait qu’elle ne fuirait pas les lieux. Sans détourner le regard des dernières feuilles à signer, il sortit :

« Lâchez la, elle vient de vous dire qu’elle ne s’enfuirait pas…

- Mais ?... »

Dans un dernier mécontentement, l’homme lâchât l’hybride et s’approcha du sorcier et lui tendit une laisse et un collier. Ahorii lui fit signe de la main de s’en occuper.

Le vendeur retourna alors près du neko et l’harnacha avec ces objets de tortures. Un masochiste aurait surement aimé avoir ça au coup, mais Tatsuya se mis à la place de la demoiselle et se senti mal pour elle. Il prit la laisse, relié au collier et laissa sur le comptoir le formulaire ainsi qu’une petite liasse de billets. Il parti ensuite en direction de la sorti, suivit par la neko et son oiseau. La porte se referma derrière eux, laissant d’autres esclaves en cages.

Le magasin était dans une ruelle sombre. Tatsuya se demandait encore comment il était arrivé là. A un croisement il s’arrêta et se retourna vers Gabriella. Il approcha doucement ses mains de son petit coup et lui retira délicatement le collier qu’on venait de lui mettre. Il le jeta ensuite dans un tas d’ordures qui se trouvaient par terre.

« Je ne me suis pas présenté, je suis Tatsuya Ahori, et j’ai 25 ans! A partir d’aujourd’hui je suis ton nouveau maître, Gabriella, c’est bien ça ? »

Il lui fit alors un magnifique sourire, encore plus chaleureux que lorsqu’il lui avait donnée la pomme. Phoenix était de retour sur son épaule et regarda la jeune fille avec intérêts.

« Viens, nous allons commencer par le début… Allons t’acheter des vêtements neuf et de la nourriture, tu semblais vraiment affamé toute à l’heure en mangeant la pomme. »

Tatsuya fit un pas en arrière vers une rue plus éclairé. Toute en lui souriant, il fit demi-tour et parti devant avec Phoenix.

Il marcha d’une allure lente, pensant à elle. Cela devait faire bien longtemps qu’elle n’avait vu le soleil, ces yeux devaient reprendre l’habitude de sa clarté car elle allait maintenant le voir tout les jours.

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Même dans un univers aussi étrange que celui de Yuutou, il n'est pas impossible d'être sujet à la surprise. C'est toujours lorsque vous pensez qu'il va vous arriver quelque chose sur le coin de la figure que l'opposé se produit. En réalité, l'étonnement peut arriver plus rapidement qu'on ne le pense et la jeune Néko a été une des victimes de Madame Lasurprise (première du nom s'il vous plaît !).

Après deux années à vivre dans la même cage, à se nourrir de la même affreuse pâté et à boire la même eau infecte, l'hybride avait finit par apprendre à se contenter de minimum. Bon en réalité avant d'être devenue une esclave, elle avait déjà appris à se contenter du strict minimum mais le contexte était bien différent. Quoi qu'il en soit, ce simple petit morceau de pomme lui semblait amplement suffisant et puis c'était avec plaisir qu'elle donnait le reste à l'oiseau devant elle. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement devant la réaction de la créature ! Pourquoi n'en voulait-il donc pas ? Elle n'était pas malade malgré les apparences qui, il faut l'avouer, sont assez déplorables.

Son regard se porta vers son futur Maître après qu'il se soit adressé à sa personne ; Gabriella resta silencieuse, elle n'était pas sure d'avoir tout saisi. C'était une vraie surprise pour elle, elle ne comprenait pas pour quelles raisons est-ce que l'on se monte aussi... gentil à son égard. Les clients qui venaient ici pour s'octroyer le droit d'avoir un esclave à leurs cotés n'était, généralement, pas des fervents de la bonté. D'ailleurs le "Petit gros" qui sert de marchand en ces lieux en est l'exemple le plus flagrant ! Il est tellement habitué à des clients qui ont pour habitude de se montrer strict vis-à-vis des esclaves, qu'il s'est autorisé d'être lui-même strict envers sa marchandise. Gabriella n'était pas dupe et si elle avait tenue tête depuis ces derniers mois, c'était simplement parce qu'elle était épuisée de ses agissements.

Non, elle n'allait pas fuir alors pourquoi fallait-il qu'il la tienne avec autant d'ardeur ? Quel serait sont intérêt de fuir ? Elle ne voulait pas crever dans un coin de la ville parce que la faim aurait eut raison d'elle. Son futur Maître (oui parce que les papiers n'ont pas encore été totalement complétés.) demanda (où ordonna peut-être ?) au petit grassouillet de lâcher l'hybride puisqu'elle ne fuirait pas... L'homme grommela une nouvelle fois et la lâcha donc. Il en profita pour s'approcher de son client et lui tendit laisse et collier.

Gabriella grimaça à la vue de ces deux objets... ils étaient LE signe physique de son statut. Lorsqu'elle aperçût le bourreau du commerce s'approcher d'elle pour lui attacher le collier, elle s'assombrit... Ses yeux si verts semblaient être devenus noirs, les traits de son visage semblaient être aussi aiguisés que des lames de rasoirs. Les mains sales et poisseuses du commerçant s'approchaient doucement du cou de l'hybride qui arracha le collier de ses choses noircies par la crasse !

Non, il ne la toucherait pas avec ses mains moites et terriblement absente d'une quelconque forme d'hygiène. L'hybride attacha le collier elle-même avec un grand soin et regarda cet idiot qui fasait balancer la laisse d'un air de dire : "Tu t'en sortira pas comme ça de toute façon." ! Elle ne bougea plus et releva un peu la tête pour qu'il puisse accrocher cette saleté de laisse au collier. Plus vite il le faisait, plus il la laissait en paix. Un son retentit dans ses oreilles, un tout petit bruit... vous savez ce petit "clic" lorsqu'on lâche un crochet ! Lorsque ce son arriva aux oreilles de l'hybride, elle eut la sensation d'entendre le bruit assourdissant d'une chaîne rouillée qui maintient quelqu'un prisonnier et qui tombe au fond d'un puits. A cet instant, elle comprit qu'elle était entrée sur un chemin où la marche arrière était une douce illusion.

La transaction était presque imagée aux yeux de Gabriella : La laisse qui l'enchaînait à son statut venait de passer des mains du vendeur à celle de son nouveau Maître. Elle quittait un enfer pour avancer vers l'inconnu le plus total... C'était le désert qui se dessinait sous ses yeux, elle voyait vaguement la silhouette de son Maître au loin (ainsi que celle de son oiseau). Mais ce n'était que des silhouettes puisque de toute façon, elle ignorait encore tout de l'avenir. Ses yeux se posèrent sur les formulaires et les billets posés dans un coin du comptoir evant de soupirer et d'avancer puisque son Maître se dirigeait vers la sortie.

*Voici donc ce que je représente ? Une simple transaction... Quelques billets sur le coin d'un comptoir abîmé... Et des mots sur quelques morceaux de papiers... Dieu que c'est pitoyable.*

La vieille porte se ferma lentement dans un bruit sec et laissant pendant un instant l'écho vibrer dans la ruelle. Gabriella ne se souvenait pas que l'endroit était aussi insalubre lorsqu'elle était arrivée la première fois ! Peut-être que les choses ont finit par changer après deux longues années... Personne ne peut savoir de toute façon. L'hybride ferma les yeux, elle devait reprendre ses esprits et arrêter de jouer les insolentes. Elle n'avait plus à faire à un vendeur de pacotille, cette fois-ci c'était un Maître qui se trouvait devant elle et au moindre faux pas qui sait ce qu'elle pourrait endurer...

Avec les années, l'hybride a appris à se méfier lorsqu'on s'approche d'elle. Alors lorsqu'elle vit les mains de son Maître se diriger vers son cou, elle se figea sur place et scruta le moindre geste suspect... La seconde qui suivait, elle avait la sensation qu'une pression avait quitté sa gorge ! Ses yeux ont à peine eut le temps d'apercevoir le collier dans les mains de son Maître que ce dernier disparût dans un tas d'ordure en tout genre. Elle posa alors son regard sur l'être devant elle, le fixant avec étonnement. Pourquoi avait-il fait cela ? Quel était l'intérêt pour lui ? L'hybride l'écoutait parler avec une grande attention et sans l'interrompre. Puis lorsqu'elle comprit que c'était à elle de parler, elle inspira pronfodément.

"Mon prénom est bien Gabriella... et je suis heureuse que vous m'aillez sortie de cet endroit. Je suis très reconnaissante... Maître."

Gabriella se tut aussitôt après affichant un petit sourire ! Peut-être se trompait-elle mais elle avait la sensation d'être tombée sur quelqu'un de bien. La chose qui était sûre dans la tête de l'hybride c'est que son Maître dégageait quelque chose de rassurant. Contrairement à toutes ses personnes qui avaient posés les yeux sur la cage où elle avait été enfermée jusqu'à aujourd'hui et dont le regard transpirait la sournoiserie et l'avarice.

Le programme semblait déjà bien installé dans la tête de Tatsuya. Dans un premier temps acheter des vêtements neufs et dans un deuxième temps trouver de quoi manger ! L'hybride hocha simplement la tête en guise de réponse et le regarda se diriger vers la rue ensoleillée. Elle observa la rue sans bouger dans un premier temps, elle voulait juste savourer un peu... Depuis le temps qu'elle espérait pouvoir sortir de cet endroit qui manquait terriblement de vie ! La Néko prit un longue inspiration et s'avança doucement vers la rue.

Les premiers rayons du Soleil, qui se posèrent sur son visage, l'avaient éblouie ; elle fit alors barrage avec ses mains. Lorsque sa vue commença à s'habituer à la luminosité, elle avança dans la même direction de que celle de son Maître sans dire un mot ! C'était agréable de sentir le soleil chauffer sa peau, le vent faire virevolter ses cheveux... Finalement, il y avait une petite chance pour que les choses se déroulent bien pour Gabriella.