C'est quOuAh ce délire O_O !?! [pv Luana-chan : 3]

Une journée de plus... Cette situation devenait insupportable ! Je passais tout mon temps libre à ramollir dans cette cage. C'est quand qu'il va se finir ce rêve ? Quel rêve ? Dois-je vraiment accepter cette situation ? Devait surement y avoir un truc... Une simulation ! Oui, un truc pour tester les capacités mentales de survies des étudiants en pleine études dans un milieu totalement anarchique et sans foi ni loi. Oui, je sais, je commence à délirer, mais je sais pas si mon cerveau arrive à assimiler tout ce qui est en train de m'arriver. Chaque coup d'œil me fait découvrir un nouveau truc. Que ça soit la femme chat qui est dans la cage à côté, avec qui je reste éloigné... j'ai une allergique aux poils de chat... soit c'est l'homme bison à ma droite... Et encore le contre-maître, avec ses longues cornes de béliers affreuses qui sont situées sur l'avant de son front. Son regard malveillant, son sourire sadique... D'apparence, ouais, il était sympa et marrant à voir... Mais son comportement, c'est à revoir. Bon... Incapable de bouger d'ici, je pris du pain qui devait être la nourriture, me laissant tenter par la faim. Réfléchir le ventre vide ? Et puis quoi encore ! J'ai besoin de ressource et d'énergie. Je ne le mangeais pas trop vite non plus, il fallait que j'en profite, ne sachant pas quand était donné les repas ici... Bon, réfléchis Alex... T'es en cage avec des extra-terrestres... Tu n'as aucun moyen de t'en aller ou de retourner chez toi... Que fais-tu ? Tu paniques bon sang, crie, évacue ces rage ! Mais à chaque fois que tu essaies de crier, t'as ces trucs qui te harcèlent avec leur queue te faisant signe de te retenir... Voila ce que je me répète sans cesse... Et j'avais finis par accepter, qu'à force de regarder un peu à la fois les corps de ces "hybrides" comme ils se nommaient, ils étaient couvert de blessures, de lacérations ou de coup de fouet... Moi de mon côté, j'avais quoi ? Un bleu à la nuque et une petite bosse à la tête ? Ils devaient tous se sentir envieux... Un humain en parfait état, ils voulaient sans doute me faire sortir de ma cage pour m'étriper et me faire comprendre ce qu'ils ressentaient. C'est ce que je pensais au début, quand petit à petit, j'appris à communiquer avec eux plus ouvertement... Nos moments de parlottes étaient rares, car trop de bruit nous ramenait des coups de fouet...

Plus les jours passaient, plus j'avais l'impression d'être seul... Les hybrides étaient plus appréciables aux yeux des démons, surtout les filles. Parfois, je devais me recroqueviller sur moi-même pour ne pas supporter les viols qui avaient lieu pas loin. Ils s'en donnaient à cœur joie, moi je fermais les yeux, me bouchant les oreilles. Après plusieurs jours, je me retrouvait seul... Du moins, dans les parages, les cages avoisinantes étaient vides... J'en pouvait plus et je finit par craquer. Je me jeta sur les barreaux, les secouant, je criais "Faites moi sortir !" ; "j'en ai marre, ouvrez moi !", mais à quoi cela pouvait servir franchement ? Je n'arrivais plus à penser... J'avais besoin de passer mes nerfs... Jusqu'à ce qu'un type arriva pour m'envoyer en salle de dressage. Du moins, c'est comme ça qu'il l'appelait, mais c'était surtout une salle de torture. Elle était divisée en deux parties: la première était à la fois torture et abus sexuel, surement pour les femmes. La seconde était consacrée entièrement à la torture, comme pour les garçons, comme moi. Je ne pourrais vous raconter ce que l'on m'y a fait avec détails... je n'arrive pas trop à m'en rappeler moi-même. Les coups de fouet pour donner le signal, avec plus tard des espèces de plumeau de cuir, ou encore un peigne qui non pas me coiffer les cheveux, mais le taillader le dos et les bras. Il ne voulait pas me mettre à sang... D'ailleurs, il ne fit que me faire des cicatrices simples ou des coups, voir des bleus, mais jamais de sang. Il arriva que quelques goutes s'échappa d'une blessure un peu trop grave, parce que je réagissais mal, mais rien de bien important. Non, il voulait me donner un avant gout, ne pas trop m'abîmer, comme pour me donner une seconde chance ? Rien n'avoir... Tout ce qui l'intéressait, c'était de ne pas trop me casser pour mieux me vendre. Un humain en parfait état, c'est un soumis ! Un soumis vaut de l'or... Et cette petite séance n'allait pas aggraver mon coût. Au final, je me retrouva à nouveau dans ma cage. Braqué par les yeux des autres esclaves, qui avaient peur en me voyant revenir. Choqué ? je ne l'étais pas du tout ! J'avais même un petit sourire sur mes lèvres, que je cachais aux yeux du monstre. Je me sentais bien mieux, toute cette douleur m'avait bien calmé, je devais l'avouer... Qu'allais-je avoir pour la suite ?

Deux jours passèrent...

Luana avait engagée ses recherches depuis son installation, pour trouver quelques serviteurs qui allaient l'entourer dans sa petite vie sur l'île. Mais, depuis tout ce temps, aucune progression n'avait été notée, et Luana était toujours seule dans sa villa. Pourtant, elle n'avait pas l'intention d'abandonner dans sa quête personnelle, et donc, chaque jour, elle revenait voir au marché pour trouver quelqu'un qui puisse faire l'affaire. Pourtant, elle avait vu des spécimens intéressants, mais il fallait toujours qu'il y ait un soucis pour l'acquisition. Bref, si les problèmes continuaient de s'accumuler, elle risquait de s'énerver une bonne fois pour toutes et si c'était le cas, elle risquait de se découvrir et de se mettre en danger. Ce fut notamment la raison pour laquelle elle se décida de rester discrète pendant une semaine et de ne pas y revenir pour ne pas risquer d'exploser de colère.

Une semaine passa alors, pendant laquelle la démone ne chercha pas à s'approcher du marché aux esclaves, et lorsque cette semaine de calme fut passée, elle reprit directement ses recherches. Elle se rendit donc au marché, calmement, et commença un petit tour d'horizon, afin de voir ce qu'on pouvait trouver. Des hybrides, comme souvent, qui étaient destinés à être vendus comme des esclaves sexuels pour la plupart. Ce n'était pas cela que cherchait Luana, et elle continua son chemin pour voir un autre vendeur. C'est alors qu'elle remarqua un humain couvert de blessures sur son corps, mais qui ne semblait pas apeuré par ce qu'il avait subi. Était il aussi solide que ça ? Et aussi, aussi docile ? Ceci pouvait être intéressants, surtout qu'il n'était pas vilain du tout à regarder malgré tous ces bleus.

Luana (pensées) : Est il si résistant pour ne pas souffrir de tant de blessures ? Et est il si calme dans toutes les situations ? Il peut être utile pour ce que je recherche ...

Elle se décida d'aller le rencontrer, et donc, elle devait convaincre le vendeur qu'elle pouvait être une potentielle acheteuse. Elle discuta longuement avec lui, mais du montrer ses liquidités pour lui assurer qu'elle avait de quoi payer. Elle expliqua sèchement qu'elle voulait discuter avant tout avec cet humain aux cheveux aux reflets violets, sachant si elle avait vraiment trouver ce qu'elle cherchait. Il n'était pas chaud pour la laisser entrer, mais elle sut se montrer persuasive, assurant qu'elle ne serait pas en danger dans cette cage. Puis elle pénétra à l'intérieur et observa l'humain de plus près, avant de s'adresser à lui d'une manière douce.

Luana : Dis moi, si jamais je t'emmène avec moi, est ce que j'aurais des soucis ?

Son regard était direct, et elle avait conservé ses deux paires d'ailes cachées aux yeux de tous, sachant que c'était une caractéristique qui pouvait la trahir. Elle s'était légèrement accroupie pour se trouver à la bonne hauteur, puis attendit une réponse de la part de l'humain.

Pourquoi aurais-je l'impression que l'on se soucie de moi ? On est des dizaines, que dis-je ces centaines à presque vouloir sortir d'ici. Alors pourquoi vouloir l'improbable ? Non, je préférais de loin profiter de la vie que j'avais ici ! Qui sait quel genre de maître pouvait venir vous prendre ? Rien qu'à voir justement le contre-maître... Au pire des cas, si j'étais l'esclave du dresseur qui m'avait fait passé une séance dans sa pièce, je n'aurais pas dis non. La douleur physique n'est rien comparé à celle mentale... Je pourrais être manipulé, trahit, trompé ? Oui, je ne voyais que le mal dans le bien et que le bien dans le mal. J'étais l'inverse des autres. Peu importe le nombre de fois que je retournerais dans cette salle de dressage, je ne tomberais pas, je resterais debout et j'en redemanderais plus s'il le faudrait, pour calmer mon stress... Cette pièce étrange... je la voit comme un rite de passage ? Ou d'initiation, à ce que me réserve encore l'avenir. Je vais sans doute vivre ici le restant de mes jours alors un jour ou l'autre, je tomberais sur quelqu'un qui s'arrêtera devant ma cage et me demandera "A quoi tu peux servir ?". Je me préparais donc mentalement à lui répondre, à énoncer et lister dans ma tête les défauts et les qualités que j'ai... Ce qui peut être utile à un démon. Quel sera mon rôle d'ailleurs ? Servant ? Chauffeur ? je ne sais même pas s'il y a des véhicules ici... Il ne me semble pas en avoir remarqué.

Aujourd'hui, nouvelle journée... Cela faisait deux jours que le dresseur m'avait amadoué avec ses jouets. D'ailleurs, c'était jour d'ouverture pour le marché... Les clients affublaient de partout, il y a avait tellement de sortes de maîtres différent... Je soupira, m'enfouissant dans le fond de ma "chambre" comme l'on pourrait le dire, avant que je ne me mette à dessiner d'un stylo plume sur un carnet. Je n'avais pas d'idée, que prendre comme modèle ? Je tournais les yeux autour de moi, trop de pression, trop de monde, trop de mouvements... Pas moyen de me concentrer... Au bout de quelques heures, je n'avais toujours rien sur mon papier, mais ce n'était pas là la surprise... Ce qui m'étonna le plus fut l'entrée d'une inconnue dans mon espace privé. Une jeune femme, aux yeux rouges rubis, pourpre voir sanguin... Elle sur elle des habits couvrant son corps, sa tête et son dos. Voulait-elle se faire discrète ? C'est sa question qui au final se révéla êtres de plus surprenante... A tel point que je ne savait pas quoi répondre sur le coup, je finis par me laisser aller au naturel... beaucoup trop naturel en fait...

<< Tout dépend de ce que vous appelez "soucis"... Ne voyez-vous donc pas ? J'ai des marques pourtant visibles, je ne dois pas être si sage que ça... Pourquoi croyez-vous que le contre-maître ne m'aie pas abîmer d'avantage ? Il veut vite se débarrasser de moi, ne croyez-vous pas ? Ou alors me vendre au prix fort... Mais il parait que certains maîtres aiment les esclaves qui réagissent... >>

Pourquoi j'étais aussi arrogant ? Bah, c'est ma nature, je vous aviez prévenu non ? Pourtant, sa voix douce m'emportait au loin... Je n'étais plus au marché des esclaves en ce moment, non, j'étais... ailleurs, un vide illuminé... Un vide empli de blanc avec juste elle et moi. Je repris mon stylo-plume et me mit à dessiner sur mon carnet, comme si je ne faisais plus gaffe à elle, alors que pourtant, je lui adressais des regards furtif et variés. Je restais sérieux sur mon visage, mais neutre d'émotions, bien que mes yeux devaient imploré peine et pitié, curiosité et enfance. Au final, je me résolu à répondre à sa question, environ deux minutes après qu'elle me l'aie posée.

<< Alors... Je vais être franc... Je ne m'attendais pas du tout à... comment dire ? Une personne dans votre genre... Je veux dire, tout semble si brutal aux alentours... votre ton de voix m'a un peu... éblouis. Je vais essayer de vous répondre clairement: je suis franc dans mes paroles, je n'hésite jamais à dire ce que j'ai sur le coeur. Il m'arrive souvent d'avoir un ton un peu sarcastique ou cynique quand j'en ai l'occasion... D'autre part... J'essayerais d'être obéissant, si c'est ce que vous voulez... Après tout, je n'ai pas vraiment le choix, étant prisonnier et esclave de cette île. Donc... avant tout... J'aimerais si possible avoir une dénomination à votre égard... Maîtresse suffira-t-il ? Ou madame ? >>

Je stoppa mes paroles un moment, reprenant avec plus de concentration mon croquis, regardant un peu autour de moi, avant de relever le visage un peu pour la regarder, et terminer ce que j'avais à dire.

<< Moi ? vous pouvez m'appelez esclave, serviteur... humain, comme bon vous semble. Si... cela ne vous dérange pas alors vous pouvez m'appelez Alex. Je vous donnerais mon nom complet une autre fois, il est... trop long pour une simple présentation. >>

Après quelques instants, je finis par refermer mon ustensile d'écriture et le remettre dans ma poche... Mon carnet, je le referma lentement, glissant le ruban rouge de soie servant de marque-page à l'endroit où j'avais dessiné, avant de le glisser dans ma veste. Soudainement, je détourna un peu les yeux, prenant un des rubans qui faisait le tour de mon torse en croix, y chipotant habilement et délicatement d'une main... Mon regard remonta vers l'inconnue, je sais pas trop ce que j'avais à ce moment... Ce n'étais pas mon genre de... "supplier", si l'on pouvait dire ça... Je termina alors par une seule et dernière question, d'une voix un peu hésitante.

<< Si... je réponds à vos attentes... Cela voudrait-il dire que... vous me prendrez ? >>

Luana resta de marbre face à une telle arrogance. Après tout, s'il voulait jouer sa forte tête et lui poser des soucis dès la première rencontre, elle n'avait qu'à la laisser là se faire maltraiter et trouver quelqu'un d'autre. La démone se contenta de le fixer après sa première tirade, pour voir ce qu'il allait dire de plus après son dessin : une bonne réponse lui assurerait une existence bien moins violente, mais une mauvaise parole pouvait lui être très couteuse. Le regard impassible, elle attendit plusieurs instants avant d'autres paroles, plus censées cette fois là. Il parla plus sagement, mais s'égara dans des détails qui n'intéressaient pas du tout la jeune femme : elle avait posé une question et elle n'aimait pas qu'on tourne autour du pot. Il fallut passer par plusieurs tirades inutiles pour obtenir un nom et une phrase qui montrait qu'il avait comprit la situation. Elle se releva, se tenant bien droite, et lui dit calmement.

Luana : Si tu ne me poses pas de soucis, tu vivras avec moi, Alex … Pour ce qui es de la façon dont toi tu dois m'appeler, commences par "Madame", et on avisera plus tard.

La démone le regardait de haut, n'ayant toujours pas révélé son prénom à l'humain. La proposition devait être intéressante puisqu'elle ne donnait pas l'impression d'être violente, et c'était quelque chose de rare sur cette île. Sa douceur était un atout pour attirer l'humain et l'attendrir pour qu'il n'oppose aucune résistance tant qu'ils étaient sur le marché. Après, tout pouvait changer, et ce n'était plus la même donne, même si à ce moment là, ils n'en étaient pas encore à ce niveau. Luana regarda rapidement autour d'elle, histoire de voir si aucun autre "esclave" ne pouvait l'intéresser, puis regarda à nouveau Alex pour essayer de capter son ressenti. Il avait l'air perdu : certainement perdu avec tout ce qui l'entourait, mais aussi perdu avec ce qu'il pensait. Luana s'imaginait qu'il devait se demander s'il pouvait lui faire confiance, elle qui était une démone. Avait il le choix ? Pouvait il refuser cette sensation de douceur pour rester parmi la violence. La jeune femme aux yeux rubis pressa les choses en reposant sa question, d'une autre façon.

Luana : Alors ? Dois je appeler l'autre vendeur pour qu'il te détache de là, ou alors je te laisse pourrir ici ? Tu as le choix maintenant ! Je te propose une vie plus douce, ou je te laisse dans la souffrance ...

La phrase était dure à entendre, mais très dure aussi à prononcer pour être convaincante, mais Luana savait très bien gérer ses paroles pour donner l'impression de penser vraiment ce qu'elle disait, même si elle se faisait mal à elle même pour dire cela. La démone n'était pas violente, sauf lorsque la situation l'exigeait. Le reste du temps, elle était toujours douce et bienveillante, ce qui ne collait pas forcement avec l'idée qu'on se fait d'un démon.

S'il y a bien une chose sur laquelle elle avait raison ce jour là, c'est que j'étais perdu. Oui, complètement paumé entre réflexions intenses et peurs qui m'envahissaient. J'étais bien ici ! Je savais que tout ce qui m'attendaient, c'était séances à la salle de dressage et nourriture à peine comestible... Qu'aurais-je donc une fois dehors ? Mieux ? Moins bien ? Va-t-elle m'acheter uniquement pour me jeter après ? Je voulais faire confiance à ce regard doux qu'elle avait sur le visage avant de reprendre un ton plus froid, mais était-ce raisonnable ? Elle aussi avait un regard doux et elle m'a abandonné pour autant ne me trouvant pas utile. Mais est-ce réellement mon droit de placer cette inconnue dans le même sac ? Ses derniers furent pour moi à la fois blessants et amusants. Oui, amusants, pour une petite choses que vous comprendrez après. Impossible de me retenir, je devais lâcher ma connerie sur le coup.

<< Plus douce ? Donc vous admettez que peu importe notre position, si l'on n'est pas un démon ou du moins, une personne autre qu'humain, une vie entièrement douce serait impossible ? Ou alors c'est tout simplement impossible sur cette île... >>

J'échappais alors un soupire court et bref, signe de mon soupçon toujours présent... Je regardais alors autour de moi... Les autres esclaves... Je ne manquerais à personne ici, ceux qui me connaissaient un peu ou bien étant déjà parti chez leur maître. Je me retourna alors vers ma peut-être future maîtresse, retrouvant la dénomination que je devais lui accorder, rougissant légèrement sur le coup, oui, je n'avais pas du tout l'habitude d'appeler quelqu'un comme ça... Mon caractère un peu emmerdeur et chiant sur les bords me faisant refouler ce dernier.

<< D'accord M... Mylady. Euh, madame pardon, déformation linguistique. >>

L'imbécile, c'était ta façon de montrer du respect ? Remarquez, Mylady, c'était très respectueux pour certains... Enfin, je me serais fracassé une brique sur la figure si je le pouvais, mais je resta alors neutre, la regardant puis tournant mon regard vers le vendeur pas loin.

<< Donc, je reprend: Oui Madame, j'accepte votre proposition. >>

Je fut court et bref, mais sur le coup, j'avais un peu le trac, le stress... J'avais peur qu'elle se joue de moi, qu'elle me laisse en fait en plan ici pour rire de moi puis s'en aller, ou alors comme penser avant, m'acheter pour me jeter après, ou encore se servir de moi pour diverses choses des plus étranges. Je secoua alors la tête intérieurement, fermant les yeux, c'était mieux... non pas mieux ! Je m'étais mis d'un coup à voir des choses encore plus bizarres... Regardons la lumière là bas, oui, ça occupera mes yeux... ou pas... Je reprit une respiration normale, attendant la réponse de mon interlocutrice.

Luana écouta sans faire attention les paroles de l'humain : il voulait qu'elle conçoive que la vie d'un esclave n'était pas faite de douceur, mais ce qu'il ne savait pas, c'était que ce terme « esclave » n'était pas ce que recherchait la démone. Si elle voulait acheter cet homme à ce marchand d'esclave, c'était pour en faire un domestique, un serviteur, mais rien dans l'esclavagisme. Elle avait fuit cette notion ainsi que toute autre notion barbare en quittant sa famille et son royaume de manière si rapide. Mais lui, il ne le savait pas pour le moment, et elle ne pouvait pas le lui dire maintenant. Elle devait jouer un peu la comédie d'une maîtresse démone à la hauteur, et donc, soupira de fatigue après la fausse blague d'Alex. Mylady ? C'était quoi cette façon de l'appeler ? Elle lâcha un signe d'énervement, histoire de montrer que ce n'était pas une façon de l'appeler, surtout qu'elle venait tout juste de lui dire comment il devait s'adresser à elle.

Finalement, il répondit positivement à la proposition de la démone, tout en regardant le vendeur. Oui, la démone savait qu'elle devait maintenant négocier pour acquérir cet humain, mais elle savait aussi comment elle comptait s'y prendre. Intérieurement, elle jubilait à l'idée de faire cette petite scène pour obtenir Alex à un prix très bas, juste en feintant une crise de mécontentement. Première chose qu'elle ne fit pas, ce fut de le révéler à l'humain : si celui ci savait ce qu'elle avait en tête, il risquait de faire foirer son plan, et donc, son achat. Elle saisit le menton de l'humain et le tourna à gauche et à droite, comme pour vérifier son état, et se leva directement pour aller voir le vendeur, furieuse. Elle le fixa droit dans les yeux, l'air énervée, et lui hurla presque dessus.

Luana : C'est quoi ce bordel … c'est le seul humain qui correspond à ce que je cherche pour une reception ce soir et il est couvert de blessures … vous vous payez ma tête … c'est pas présentable un truc pareil … et vous avez rien d'autres à proposer … c'est du vol … j'irais chercher d'autres humains ailleurs … voleur !

Au fur et à mesure que Luana tapait son scandale, les clients qui regardaient aux alentours commencèrent à se retirer, et le vendeur se du de faire une offre alléchante pour montrer sa bonne foi. 50% sur Alex ? Une fois … Deux fois … Trois fois … Adjugé vendu ! Luana venait de faire un magnifique cinéma pour ne pas donner trop d'argent à des gens de la sorte, elle qui détestait les esclavagistes. Pour finir son cinéma correctement, elle récupéra l'humain menotté par les soins du vendeur et le tir brusquement hors de la. Après quelques instants, le temps de bien s'être éloignée du marché, et s'arrêta et lui expliqua.

Luana : Je devais faire ça pour ne pas lui donner trop d'argent à cet ordure … J'espère que tu n'as pas eu peur quand même.

La démone éclata de rire avant de fixer l'humain, cherchant à savoir comment il se sentait actuellement. Elle devait le mettre en confiance, pour lui prouver qu'elle ne lui mentait pas avec sa proposition de vie plus douce. Luana se passa une main sur le visage, montrant qu'elle était en train de réfléchir à quelque chose d'important, puis regarda alternativement les menottes et la clé qu'elle avait reçu en échange du paiement. Elle resta silencieuse, se creusant la tête pour savoir si elle ne se préparait pas à commettre une erreur, puis elle attrapa les mains de l'humain et lui retira les menottes. Puis elle le fixa dans les yeux, et lui parla sur un ton très sérieux :

Luana : Maintenant, tu peux partir, te sauver, au risque de tomber sur d'autres marchands d'esclaves. Si tu réussis, tu pourras vivre comme un vagabon, risquant chaque jour ta liberté ou ta vie … Ou alors, tu peux me suivre, entrer à mon service en tant que domestique, ou serviteur … Je t'ai promis une vie plus douce que celle d'un esclave, voici mon offre … A toi de choisir ...