Une nouvelle vie de souffrance [PV: Jiay Phage]

Il y avait des cris de toute part venant de loin. Ils étaient tous entrain de marcher dans un couloir sombre, le par terre était fait de boue et de saleté. Les esclaves étaient en file indienne avançant à petit pas, se bousculant par moment une erreur que certain d'entre eux ont vite regrettés. Battu à mort, Louva les regardait, terrifiée, elle ne voyait pas grand chose, les esclaves avaient été dans la pénombre depuis de nombreux jours, passant de la cale du bateau aux cellules pour finir dans ce misérable couloir.

Les gardiens hurlaient encore et encore, si elle l'avait, pu Louva se serrait bouché les oreilles tout en criant à tout le monde de la fermer. Mais elle ne pouvait pas, les poignets reliés entre eux étaient enfermés dans des bracelets de fer, un collier à son cou qui la raccordait aux autres esclaves.

Une esclave, voilà ce qu'elle était désormais. Plus aucune liberté juste la chance de trouver quelqu'un, une pensée la traversa *Un Maître...* un soupire s'en échappa, c'était sa seule chance de survie *Mais comment j'ai pu en arriver là?!* Criait-elle dans sa propre tête.

Quelqu'un l'attrapa par le bras

" Allons réveille toi ma jolie! Aujourd'hui c'est ton jour de fête!"

Il pressait le bras de la jeune esclave, qui gémit de douleur. Son autre main parcourait le dessous des vêtements sales de la fille, celle-ci fit un mouvement de recul.

"Fait pas ta timide! Ah! Ah!"

Louva lui cracha dans l'œil avec un sourire de fierté:

"Hop! 50 points pour loulou!"

L'homme devint rouge de rage il la frappa puissamment sur le coté gauche de son visage laissant une marque à cet endroit, qui la fit s'écraser dans la boue en gémissant. Puis il la souleva avec force comme si c'était qu'un jouet.

"Écoute moi bien petite conne, sache que ici, sur cette île, tu n'est rien, je te déconseille de faire la même chose à la personne qui t'achètera si tu ne veut pas finir empalée sur du fil barbelé criant pendant des jours, dévorée par les corbeaux."

Cette réflexion, atteint violemment le rempart de fierté de la jeune esclave qui ne put que baisser les yeux en signe d'affirmation. L'homme sourit, il n'en fallait jamais beaucoup pour les rendre complètement soumises ces esclaves humaines! Maintenant elle pourra subir n'importe quoi.

C'était le moment, il l'a poussa vers l'escalier, celle-ci manquant de se prendre les pieds dedans, ses pieds étaient lourds, des jours qu'elle n'avait pas marché. Elle se retrouva éblouie par la lumière, fronçant les sourcils, Louva utilisait ses mains pour se protéger des rayons du soleil, elle ne put que apercevoir une foule massée devant, mais une pression se fit sur la chaine.

Un homme extrêmement grand, un véritable colosse l'immobilisa sur place, l'empêchant tout mouvement. L'esclave regardait à droite et à gauche, se tortillant dans les mains du géant mais celui-ci ne bronchait pas.

Une voie forte se mit à parler

"Regardez Seigneur et Gentes Dames, Maîtres et Maîtresses ou bientôt futur!" Il y eu quelques rires dans la foule "Voici ici une jolie esclave, entre 17 et 20 ans! Vierge! Oui elle l'est! On assure sa virginité. Regardez ces magnifiques courbes, cette poitrine parfaite pour une jeune femme de son âge! Ses fesses bien fermes, ses jambes fines, son visage de toute pureté. Et Regardez! Regardez ce regard bleu, superbe couleur que l'on a la! Elle pourrait faire pâlir plusieurs d'entre vous!"

Le marchand d'esclave reprit son souffle puis continua

"Elle mérite toute votre attention car c'est une pièce plutôt rare, pour ceux et celles qui désirent la prendre ou la voir de plus près, vous la retrouverais dans l'une des cages derrière ce comptoir! Le prix sera discuté là bas après que tous les esclaves auront étaient présentés. N'oubliez pas que pour 10 pièces d'or en plus nous vous pourrez garder le collier, 50 pièces d'or pour un marquage à votre nom n'importe où sur l'esclave et pour 100 pièces d'or toute la panoplie, vous pourrez choisir le signe, symbole, taille et pleins d'autres options! Suivant!"

Le colosse lâcha Louva qui fut vite tirée et emmenée dans sa prochaine prison. Le regard fixant le sol pour éviter de tomber maladroitement, ça avait été extrêmement humiliant pour elle, la première fois qu'elle connaissait cela.

Assise sur un petit muret, les pieds au dessus de la mer, habillée d’une de ses robes noir courtes, respirant à pleins poumons l’air marin, admirant l’horizon au teint encore pâle dû à l’heure bien matinale. La seul chose qui brisait ce paisible havre de silence était le bruit des différentes ventes à la crié … Poissons, viandes, toutes sortes de fruits et de légumes importés ou encore d’esclaves. Ce fut d’ailleurs la voie tonitruante d’un vendeur d’esclave qui tira la jeune succube de sa rêverie. Jiay se releva doucement, marchant au bord du muret jusqu’au bateau qui trônait un peu plus.

Après quelques minutes plus tard, et l’achat d’une rose qu’elle laissait glisser entre ses doigts, elle se glissa dans la foule, attirant peu à peu le regard des hommes autour d’elle, tout en les ignorants royalement. De son air hautain, elle contempla les esclaves qui défilaient dans un rythme lent, coupez par le répétitif refrain du marchand qui disait toujours plus ou moins la même chose. Son regard fut retenu par une jeune femme … La seule qui avait un hématome sur le visage. Un petit sourire éclaira son visage, les pensées défilèrent à grande vitesse dans sa tête. Certains mots raisonnaient dans sa tête, laissant une expression amusée sur son visage. La jeune succube poussa les gens devant elle, la tête haute, se dirigeant droit vers le point de vente, n’hésitant pas à pousser sans ménagement un homme gras au visage émerveillé par la description qui stipulait qu’elle était encore vierge.

Triomphante, elle s’approcha du point de vente, et posa délicatement sa main sur un petit bureau encombré de bourses en tous genres. L’homme derrière le bureau releva les yeux vers la jeune femme. Un petit sourire aux lèvres, elle lâcha d’un air détaché au vendeur.

« Combien pour la petite dernière ? »

Le vendeur balbutia quelque chose d’inaudible qui ressemblait à un prix. Tout en gardant son petit sourire, et se passant avec grâce la main dans les cheveux.

« Si cher ?... Voyons mon bon monsieur … On devrait pouvoir trouvé un petit arrangement … N’est-ce-pas ? »

Les négociations ne durèrent pas bien longtemps … Et finalement, la succube laissa sur le bureau une bourse bien moins garnie que celle de ses prédécesseurs, tout en remontant le haut de sa robe avec un petit sourire. Se fut l’homme qui brisa le court silence en lui tendant du bout de ses doigts moites un billet froissé, encore balbutiant, les joues empourprées.

« Vous … Vous trouverez là … Là bas votre e-esclave, av-vec collier. M-merci à vous… -indiquant une petite porte qui semblait être une sorte de salle d’attente-
-Merci bien … Attrapant le billet.

*Quel porc celui là … Tous les mêmes …*

Tournant les talons en entendant derrière elle le vendeur gueuler à d’autre personne sur le bateau des ordres désorganisés, complexes, avec tout un tas de chiffres … Ignorant se qui se passait derrière elle, elle entra dans la pièce indiquée par l’homme, dès l’entrée un homme de fort gabarie se dressa en face d’elle, sa musculature en aurait surement fait pâlir plus d’un. L’homme au physique de videur présenta sa main grosse comme une poil à frire à la succube où celle-ci déposa son billet, toujours souriante. Il indiqua une porte sombre en acajou, probablement un bureau privé, idéale pour présenter à la marchandise son nouveau maître.

« Par ici … »

Jiay entra dans la pièce par la porte du fond, celle-ci faiblement éclairée par la lueur d’une bougie … Cela ressemblait fortement à une calle, tout se qu’on pouvait trouver dans cette pièce était un petit meuble, où était posée la fameuse bougie, et un fauteuil en cuir ou la succube prit place. Elle remarqua une deuxième porte, face à elle, probablement un accès vers la calle du bateau. Les jambes croisées, les doigts entrelacées, les coudes posés sur les accoudoirs … Elle attendit.

Derrière les barreaux de sa cage de nombreuses personnes passaient, toutes aussi pressaient les unes que les autres. Recroquevillé dans un recoin, les genoux contre sa poitrine, ses poignets étaient reliés par une chaine qui sortait tout droit du mur, la jeune esclave compté les gouttes d'eau qui tombaient du haut s'écrasant dans un petit bruit où elles mourraient, éclatant comme des bombes. C'était de l'ennuie qui traversait son esprit, un esprit tourné vers son avenir et désormais ce qu'elle était.
Tellement de questions la tracassait *Est-ce que j'aurais un Maître? Et si c'était un monstre? Et si c'était une femme? Et si elle ne plaisait pas? Et si on se moquerait d'elle. Et si, Et si, Et si...* Elle posa ses mains sur la tête comme pour enlever toutes ses pensées.

Un cliquetis la ramena à la réalité, les bruits des clés se firent entendre, tapant les unes contre les autres, sa cage fut ouverte. La lumière était si faible que la fille ne voyait qu'une silhouette, une ombre qui s'approchait d'elle, une main attrapa avec une poigne de fer son collier pour la mettre à genoux sans pour autant que l'esclave bouge plus. Par ses mains c'était bien un homme, celui-ci lui enleva délicatement la chaine, puis les bracelets de fer aux poignets.
L'homme tira sur son collier puis lui fit un signe de main en adressant le chemin à prendre. La jeune femme ne put s'empêcher de dire en se tournant:

- Et mon collier? On ne l'enlève pas?

Elle fut poussé violemment en dehors de la cage, ça devait être un non, après plusieurs couloirs et de nombreuses portes, mais la dernière reteint son attention, elle était sombre rouge, de l'acajou peut être... La porte s'ouvrit, la lumière d la bougie s'extirpait de la pièce, elle fut emmené juste devant une personne manquant de tombé, elle maudit sa maladresse. Ses pieds nus étaient gelés par le sol glacial. Cette sorte de cale faisait frisonner ses sens, des mur de pierres noircies et salies par le temps l'entouraient.

- Voilà votre esclave, Madame.

L'homme s'inclina de façon rigolote ,ce qui fit pouffer de rire dans ses mains la petite esclave, et se retira de la pièce. Laissant les deux personnes s'observaient en silence.
Louva découvrait pour la première fois son Maître, Non! Sa Maîtresse. Elle était sur un siège plutôt joli, complètement décontractée. La première chose qui la frappa était ses yeux d'un rouge sang à la fois terrifiant et extraordinaire entouré d'un maquillage noir qui faisait leur contour pour mieux qu'ils ressortent, la jeune esclave n'avait jamais vu des yeux pareils elle n'était surement pas humaine, ses cheveux étaient d'un noir absolu tombant par plusieurs mèches sur son visage fin et délicat. Elle portait une robe noir courte laissant à la vue ses jambes nues, une robe qui la rendait magnifique, ses formes élancées apparaissaient grâce à elle, son regard se posa sur les ongles de la femme à la fois courts et pointu la firent frissonner, les jambes croisés, les mains entremêles, sa Maîtresse était dans une position de dignité, d'élégance totale qui prouvait sa supériorité.

La jeune Louva ne savait pas quoi dire, elle restait muette devant ce spectacle, la lumière de la bougie empêchait de voir l'expression exacte de son visage, ni de la voir clairement complètement, essentiellement quelque chose d'étrange qu'elle portait autour du cou, les yeux baissés elle attendait debout les mains et les bras le long de son corps. Si elle ne voulait pas que ça ce passe mal, l'esclave ne devait pas la contrariée.
Que devait-elle faire? Parler? Oui mais comment? Bouger? Avait-elle le droit. Elle s'énerva toute seule de ne pas savoir quoi faire

Seulement d'une voie faible quelques mots incompréhensibles sortirent de sa bouche.

Toujours assise, immobile, admirant son esclave de la tête aux pieds, remarquant la gêne de la femme. Le sourire de la succube s’accentua quand elle entendit les mots étouffés et inaudible de la jeune femme sortir de sa bouche. Cependant elle ne la fit pas répéter, pas encore du moins. Jiay décroisa doucement ses jambes, se relevant dans des mouvements lents et mesurés, ne quittant pas la jeune femme des yeux, de ses yeux rouges au fond desquels brûlaient une flamme d’amusement.

Une fois debout, elle approcha son visage de celui de l’esclave, avec son habituelle sourire. Ses doigts se collèrent en douceur contre la joue de la jeune femme, effleurant doucement son hématome. La succube put sentir le souffle de la respiration saccadée de la jeune esclave. Jiay se perdit quelques secondes dans les yeux bleus de la femme, tandis que ses doigts devaient une caresse contre la joue de la femme, avant de se perdre sur une mèche de cheveux avec laquelle elle commença à jouer, la laissant glisser entre ses doigts. Les tailles similaires des deux femmes leur laissaient le loisir de se regarder à la même hauteur.

« Je m’appelle Jiay. Je serais celle qui fera la pluie et le beau temps pour toi à partir de maintenant. Tu es mon jouet, ne l'oublie jamais ... »

Elle parlait d'une voie suave et basse.

« Je n’ai pas l’habitude de torturer mes esclaves … Mais je tiens à te dire que le corps du dernier de mes esclave flotte actuellement sur la mer … Ajoutant dans un murmure en soulevant doucement la mèche de cheveux, effleurant son lobe de son oreille avec ses lèvres, suis-je clair ? »

Ses doigts descendirent le long de son cou, s’arrêtant sur le collier quelle sera … Puis finalement elle le relâcha, elle tourna les talons rapidement lui révélant son dos, avant de retourner s’asseoir dans le fauteuil, jambes de nouveau croisées, mais cette fois, son bras gauche posé sur l’accoudoir, tandis que son coude droit était posé sur le second accoudoir, laissant ses doigts contre sa joue.

« Ton nom ? »

Elle parlait d’une voie clair, assurée et forte, sans pour autant hausser le ton … On aurait plutôt dit qu’elle savait se qu’elle faisait, que cela était une habitude. Tout en parlant, elle lui fit signe de sa main gauche d’approcher, sans changer sa posture dans le siège.

Ainsi assise dans le fauteuil, elle eut le temps de décroiser ses jambes et de les croiser dans l’autre sens, probablement de l’impatience … Peut être contre l’esclave ou peut être à cause de son tempérament … Son visage restait dénué d’émotion, mis à part son petit sourire en coin qui trônait fièrement et éclairait son visage.

« Approche, je ne vais pas te manger … »

*Ou du moins, pas encore petit jouet …*

Jiay eut un léger rictus en pensant ainsi … Furtif, mais visible …

Elle s'était levé avec une grâce divine, les pans de sa robe ondulaient contre ses cuisses, une tenue sexy qui lui allait parfaitement, la succube jouait de ses atouts et de son physique. Arrivé sa hauteur avec un sourire en coin, Louva fut prise d'un frisson comme clouée sur place, leurs deux regards étaient dans les yeux de chacun, les caresses sur son ecchymose la picotait, un hématome qui lui donnait un peu plus de charme et de personnalité ça devait plaire à sa Maîtresse. Elle était terrifiée par la personne dont le visage était face du sien à quelques centimètres, son cœur battait avec folie, accélérant sa respiration par petits souffles rapides.

Les doigts de la succube passèrent de sa joue à ses cheveux, jouant avec eux. Louva était prise comme un vulgaire jouet, en temps normal elle aurait hurlé de toute ses forces des insultes mais dans une situation pareille elle ne pouvait que se laissait faire et accepter cette condition humiliante. Une voie douce et basse lui parvint aux oreilles:

« Je m’appelle Jiay. Je serais celle qui fera la pluie et le beau temps pour toi à partir de maintenant. Tu es mon jouet, ne l'oublie jamais ... »

La jeune esclave fut ébranlée, elle se rendait compte qu'elle était prise pour un jouet, elle n'était finalement plus qu'une esclave mais de l'entendre par la propre bouche de celle qui est désormais sa Maîtresse ce fut comme un choc, une claque violente.
Très vite elle enchaîna ne lui laissant pas le temps de répondre:

« Je n’ai pas l’habitude de torturer mes esclaves … Mais je tiens à te dire que le corps du dernier de mes esclave flotte actuellement sur la mer … , suis-je clair ? »

Louva prit peur, elle le voyait dans les yeux de la succube, elle disait la vérité, mais son doux murmure fit passer la pilule, comme pour la rassurer et en même temps la menaçait. Voyant avec l'expression du visage de son esclave que c'était clair, elle prit son collier avec une main, le serrant *Pourquoi? Pourquoi faire cela? Que veut elle voir? Sa solidité? Pour montrer la prise qu'elle a sur moi?*, relâchant son emprise, elle alla se rassoir dans une position presque similaire à tout à l'heure.

« Ton nom ? »

Demanda la jeune Maîtresse en faisant un signe à l'esclave d'approcher. Celle-ci hésitait, se demandant si c'était une bonne chose ou non, des questions comme toujours pleins la tête.

« Approche, je ne vais pas te manger … »

Devant l'impatience manifeste de la succube, Louva fit un pas timide vers elle puis s'avança, juste devant, elle n'osait plus la regarder, le regard en direction des pieds de sa Maîtresse *Elle s'appelle Jiay, oui c'est ça, Jiay*.

« Je m'appelle Louva.... Jino... Louva est... mon prénom. »

Dit-elle d'une voie tremblante, le cœur battant à tout rompre serré par l'angoisse. Ses mains tripotant un bout de sa tenue montrait son stress et sa peur.
La main de sa Maîtresse lui demandait de s'approcher encore et encore, visiblement elle ne devait plus être debout, l'esclave fit encore quelques pas, pour se mettre à genoux devant elle toujours en regardant les pieds de Jiay, les mains sur les jambes serraient le tissu de ses vêtements. Sans un mot, ne sachant pas si c'était la bonne chose à faire, sans même qu'elle lui ai demandé, mais cela lui semblait logique de montrer sa soumission, elle ne voulait pas finir comme l'ancien esclave, sa condition d'esclave elle y adhérait désormais, les punitions elle les accepteraient, les humiliations aussi mais pas de mourir... Jamais.

« Je m'appelle Louva.... Jino... Louva est... mon prénom. »

Les mots qui sortaient de la bouche de la jeune esclave révélait fébrilement et avec maladresse l'identité de l'esclave à la maîtresse trônant sur son siège, et dominant la fragile créature de bien des manières.

« Louva … Lou … Va. »

La succube répéta ces mots … Ceux ci semblaient avoir une saveur sur sa langue tant elle s’en délectait … Son regard fixait les cheveux noir de la jeune femme qui, tête basse, semblait être sur le point de faire une attaque au moindre haussement de voie. La main de Jiay s’égara sur la chevelure de l’esclave dans un mouvement rassurant.

« Tu as un bien jolie nom … Tu devrais pouvoir l’annoncer la tête haute, pas les yeux rivés sur mes pieds ou sur tes … guenilles. J'aime bien ce mot, sa coule tout seul dans la bouche. »

Elle caressa doucement sa chevelure, y joignant sa deuxième main en se penchant au dessus de Louva, ses doigts fins s’égarant peu à peu sur ses joues, puis, sans prévenir, elle plaqua ses mains contre ses joues, étreignant le visage avec force, et lui relevant la tête de force, plongeant son regard amusée dans les yeux terrifiés et encore alerte de la jeune femme. Un silence glacial parcourut la pièce, la lumière de la chandelle vacilla, mais resta allumée tout de même, projetant sur les murs des ombres torturées et déformées.

« Saches que tu as une chance d’être tombée sur moi … Car tant que tu ne me déçois pas, rien de véritablement fâcheux ne peut t’arriver. Je peux aussi de dire qu’une quelconque tentative de fuite sera … Ton arrêt de mort. »

Elle laissa planer ses mots, un sourire sadique sur le visage, ses cheveux retombant légèrement sur son œil droit. Elle fixait les yeux de son esclave, terrifiée, son corps frêle pouvait à peine supporter son poids.

Finalement, la succube relâcha son étreinte sur le visage de la jeune femme, remontant ses doigts tout en lui effleurant les pommettes. Finalement, et dans un éclat de rire cristallin, elle s’enfonça dans son fauteuil. La joie qui se lisait sur son visage semblait cependant pure, et malgré toute les menaces qu’elle venait de lui faire, sa voie resta douce.

Le silence qui suivit son rapide rire fut rompu par l’agitation qui régnait au pont supérieur, et qui annonçait le passage des derniers esclaves. Il était temps de quitter ce navire. La succube se releva, passant sa main dans ses cheveux, avant de se pencher au dessus de l’esclave, et d’attraper la longue lanière de cuire qui pendait de son collier. Sans tirer, peut être par peur d’abîmer son nouveau jouet, elle fit comprendre à la jeune esclave qu’il était temps de lever les voiles.

Telle une gamine, elle se tourna une dernière fois vers l’esclave.

« Nous partons, à moins que tu veilles rester sur ce bateau à te faire maltraiter sans raison, elle s’arrêta quelques secondes, ajoutant avec douceur, je ne t’offre pas la liberté, juste une chance de vivre une vie meilleur, la servitude ce n’est pas si mal que ça avec certaine personne … Tu en penses quoi ? »

Jiay sourit de toutes ses dents, d’un sourire radieux qui cachait la perfidie de ses derniers mots.

Sa Maîtresse s'était penché au dessus d'elle pour prendre une lanière de cuir dans sa main, une longue lanière de cuir, qui sert de laisse à emmener partout son esclave sans pouvoir la perdre ou qu'elle puisse faire des bêtises toute seule. Louva comprenait les mots de la succube, elle devait être fière de son nom, fière d'être une esclave et que c'était une chance d'être la sienne,

*Non je ne fuirais pas! Je tiens à ma vie, bien qu'elle soit pas forcement aussi meilleure que celle d'ici* pensait-elle.

La jeune femme maintenant levé, tenait la lanière d'un main, son regard posé sur son esclave à genoux, elle fit un pas vers la sortie, la lanière étant assez longue elle savait que ça laisserait le temps à la jeune humaine de la rejoindre mais il ne fallait pas que ce soit trop long. Elle se retourna alors et lui dit:

« Nous partons, à moins que tu veilles rester sur ce bateau à te faire maltraiter sans raison, elle s’arrêta quelques secondes, ajoutant avec douceur, je ne t’offre pas la liberté, juste une chance de vivre une vie meilleur, la servitude ce n’est pas si mal que ça avec certaine personne … Tu en penses quoi ? »

Elle lui fit un grand sourire bien que rassurant, elle gardais un coté sournois.
Louva secoua la tête en attendant les premiers mots, elle avait comprit comment elle devait se comporter, les mains sur le sol froid pour avoir plus de facilité, elle se leva, ses genoux commençaient à lui faire mal à rester comme ça sur le sol avec tout l'appuie de son poids malgré la petite plume qu'elle était.
L'esclave planta son regard dans celui de sa Maîtresse, non pas pour la défier ça serait mal partir, mais au contraire pour assurer que désormais elle ne n'aurait pas honte d'être une humaine, une esclave, son nom était comme sacré, la succube avait raison.

Alors qu'elle lui décochait encore un sourire attendant une réponse, Louva assura d'une voie claire bien que légèrement fébrile:

« Non je ne resterais pas mourir ici, cet endroit est ignoble, je sais que avec... Vous je ne serais pas libre, pas forcement bien traité mais c'est toujours bien mieux que dans ce lieu. »

Elle eut un sourire timide, le premier depuis leur rencontre, comme si celui-ci la rendait finalement joyeuse, c'était un éclair de sentiments complexés qui illumina son visage. La jeune esclave prit avec légèreté la lanière de cuir, la laisse qui était accroché à son collier, la reliant ainsi presque comme un lien immuable à sa Maîtresse, elle la faisait glisser entre ses doigts puis la lâcha, se rapprochant de la succube les mains toujours à triturer ses guenilles montraient encore une certaine crainte mais pour la première fois elle prouva son assurance:

« Je suis à vous... Maîtresse » elle allait devoir s'habituer à l'appeler comme ça « Je vous suivrais n'importe où, j'accepte le fait que je sois une esclave et je ferais tout pour ne pas vous décevoir. »

Sur les derniers mots elle eu un doute, elle était maladroite et tête en l'air, souvent à oublier à faire les choses, tout comme le fait que des fois elle montrait un peu trop son désaccord contre les ordres. Louva s'en voulait d'être comme ça depuis toujours, et ce n'est pas sur que la jeune maîtresse soit aussi patiente

*Non! Bon sang elle est impatiente tout le temps, comme moi!*

Légèrement perdue dans ses pensées, sa main caressait par petit gestes à répétition l'arrière de son cou, puis passant la main dans ses cheveux pour y remettre un peu d'ordre après la brutalité de son voyage et de cette vente. Elle était prête pour un long voyage, bien qu'elle ne voudrait pas qu'on la voit ainsi trainée comme un animal ou un jouet. Sa Maîtresse allait surement l'emmener chez elle, ceci toucha son esprit de curiosité

*Une maison? Non non pas possible elle est bien trop belle et bien élevé pour que ce soit juste une mais... Alors une Villa? Ou un Château! Surement avec du luxe de partout, de jolies objets, de magnifiques tableaux, un jardin somptueux! Oh la la j'ai hâte de voir ça... *

L'excitation envahit la jeune fille pleine d'impatience, mais où elle allait, était un endroit bien au delà de ce qu'elle pense.