Lors du précédent épisode, Nayuki a écrit:

Les derniers souvenirs de la demoiselle étaient des personnes qui soulevèrent son corps pour le poser dans une charrette, sa seule réaction fut une unique pensées avant de replonger dans l'inconscience :

Nayuki (pensées): Où m'emmenez vous ?

Un rêve ? Nayuki semblait se trouver dans un rêve : ce genre de rêve qui vous ramène quelques heures auparavant pour revivre les scènes d'angoisse que vous venez de vivre, revisitant les frayeurs, pour arriver toujours à la même conclusion. Ensuite, ce rêve emmena la jeune demoiselle dans une perspective d'avenir suite à cette catastrophe, et elle s'imaginait se réveiller dans un lit confortable, bercée par la douce brise de printemps, avec de beaux jeunes garçons à son chevet, veillant à sa santé. De beaux hommes, musclés juste comme il le faut, avec des sourires étincelants, et prenant soin de la pauvre petite miss qui profitait bien de la situation pour se faire chouchouter. A ce moment, Nayuki se mit à espérer que ce rêve était prémonitoire et qu'à son véritable réveil, elle trouverait quelque chose d'aussi agréable que cela. Mais soudain, le rêve prit une autre tournure : ce lit si moelleux devint si dur et inconfortable, et il se mit à vibrer durement. L'un des jeunes hommes, qui tenait un verre d'eau, le jeta sur la jeune femme qui fut trempée.

Nayuki : Mais quel *** !

Le rêve laissa brutalement place à la réalité, et Nayuki vit très rapidement que ce qu'elle avait imaginé comme un Apollon était en fait un petit joufflu au crane dégarni, qui tenait un sceau d'eau vide entre ses mains. Vide, puisqu'il venait de lancer son contenu directement sur la jeune femme, ce qui n'était pas pour arranger la miss. Vêtue d'une robe blanche désormais trempée, elle avait l'impression de se retrouver en petite tenue devant les gens autour d'elle, puisque son vêtement humide était aussi aussi transparent qu'un filet d'eau. C'était embarrassant, et très énervant surtout. La jeune femme se mit à insulter la personne de tous les noms d'oiseaux qui lui passaient par la tête, tandis que l'homme se retirait des lieux, fermant la porte de la cage en bois après en être sortie. Une cage ? Nayuki fit silence, le temps de se rendre compte qu'elle se trouvait effectivement dans une prison de bois posée sur une charrette. Elle poursuivit rapidement son analyse en remarquant qu'elle se trouvait sur un chemin au milieu du sable d'une espèce de longue plage, et que le convoi dont elle faisait partie se dirigea vers une ville.

Elle se mit alors à hurler dans tous les sens, exigeant qu'on la sorte de cette cage sur le champ, mais les gens qui l'entouraient faisaient fi de ne rien entendre. Nayuki hurlait de toutes ses forces, mais rien n'y faisaient et elle était toujours cloitrée dans ce lieu infâme en direction d'une ville. Puis, finalement, elle eut une réponse d'un homme étrange, qui cria plus fort qu'elle, lui ordonnant de se taire. Chose vaine et futile puisqu'elle reprit de plus belle, ne se laissant point intimider par ces brutes épaisses qui l'entouraient. Alors, la personne s'approcha de la cage et frappa dessus, fixant la demoiselle, et celle ci fit de même, et échangea le même regard dans un duel les yeux dans les yeux. Mais Nayuki vit autre chose dans le regard de l'homme, une lueur étrange, effrayante, qui surgit et s'empara d'elle l'espace de quelques secondes. La jeune femme tomba sur les fesses, et fit silence, surprise de ce qu'elle venait de voir, tandis que l'homme fit volte face et reprit sa route.

Nayuki (pensées): Qu'est ce que c'était ? Ce mec … il est pas ordinaire … Où je suis tombée moi ?

Toujours sous l'effet de la surprise, Nayuki conserva son calme et le convoi pénétra dans la ville, jusqu'à une espèce de hangar adjacent à un grand marché. Une fois là bas, plusieurs hommes aussi étranges les uns que les autres se mirent à discuter au loin. Finalement, l'homme qui avait calmé Nayuki se rapprocha et ouvrit la cage, et la jeune femme saisit l'occasion pour tenter de s'échapper rapidement, mais en vain. Tout ce qu'elle réussit à faire, c'était de se jeter sur l'affreuse montagne de muscle devant elle, sans la possibilité de se sortir de ce pétrin. Elle avait beau gigoter dans tous les sens, rien n'y faisait : l'emprise de l'homme était trop forte, et le corps frêle de la demoiselle ne pouvait pas rivaliser. Il porta Nayuki devant une autre personne et la posa, tout en la maintenant par le bras gauche. Ne sachant quoi faire, fatiguée par sa tentative vaine d'évasion, elle reprit son souffle pendant que la seconde personne parcourait le corps de la jeune femme du regard. Que voulait il ?

Mais cette homme ne s'arrêta pas seulement au regard, et mit la main sur les fesses de la miss, tâtant un lieu qui lui était défendu. Elle se mit à râler, essayant de s'éloigner, mais ne put se soustraire à l'emprise du grand costaud qui ne la lâchait pas. Puis le plus petit des deux continua son inspection en passant sa main sur les seins de Nayuki, mais la réaction de cette dernière fut immédiate, et la gifle traversa le visage de l'homme qui recula. Non, mais ! Pour qui se prenait il pour toucher ainsi le corps de la jeune femme ? Le gros musclé attrapa le deuxième bras de Nayuki qui essaya de nouveau de se libérer, mais elle reçut rapidement la pareille en ressentant une vive douleur sur la joue gauche. Il venait de la gifler en retour, bien plus fort que ce qu'elle avait fait, puis reprit ce qu'il était en train de faire avant la gifle, assuré de ne pas être arrêté cette fois ci. Dans une plainte, alliant colère, peur, et autres sentiments du genre, elle demanda qu'on cesse de suite :

Nayuki : A~Arrêtez ! J~Je ne suis pas de la marchandise !

Homme : Oh que si, ma belle ! Et de la bonne marchandise ! Toi ! Je te la prend ! Met la moi sur le stand, je pourrais facilement m'en faire un bon prix.

Nayuki ne comprit rien et fut trainée de forcée à une estrade où d'autres personnes se trouvaient, attachées par les mains avec des menottes situées au dessus de leurs têtes. Malgré son refus et son débattement, la jeune femme eut le droit au même sort, et ces cris ne changèrent rien à la donne. Ce furent même d'autres femmes, dans la même situation qu'elle, qui lui demandèrent de se taire. Elle déclarèrent que Nayuki devait avoir comprit la situation et qu'elle ne pouvait y échapper. Perdue, comme dans un mauvais rêve, la demoiselle fit silence, espérant se réveiller de ce cauchemar.

La situation était des plus défavorables pour la jeune demoiselle qui était perdue dans un mauvais rêve, mais incapable de se réveiller. Était ce vraiment la réalité ? Nayuki refusait d'y croire, d'autant plus que les gens ici étaient bien étrange, et ne ressemblaient pas à des êtres humains normaux. C'en était si terrifiant que la jeune femme commença à prendre un air apeuré, ce qui n'était normalement pas son genre, mais les choses lui échappaient totalement. Tremblante, elle assistait à cette espèce de vente, entendant le mot "esclave" se promener dans les paroles des gens aux alentours, principalement des hommes. Peu à peu, elle se calmait, comprenant ce qui se passait : c'était un marché aux esclaves, comme il se faisait autrefois dans les territoires colonisés. Mais, dans la tête de la miss, l'esclavage avait été aboli : qu'est ce que signifiait cette mascarade ? Certaines filles partaient après que le vendeur ait reçu quelques sous pour elle, puis d'autres venaient les remplacer. Nayuki regardait au dessus d'elle pour trouver une façon de se libérer, mais en vain : cette espèce d'échafaudage était trop solide, et la demoiselle trop faible pour se libérer.

Nayuki (pensées): Pas moyen que je sois une esclave ! Il peuvent tous aller se faire voir !

Soudain, quelque chose lui glaça le sang : un regard se poser sur elle. Terrifiée, elle ne put s'empêcher de trembler lorsqu'elle vit un œil rouge vif dans la foule, appartenant à un visage d'homme affichant un sourire sadique. L'homme en question, après un bon sur l'estrade, commença à s'avancer vers Nayuki, et dévoila son apparence entière à la demoiselle. Il était grand, très grand, et plutôt fin, à la limite du maigre. Mais c'était le visage de cette personne qui était le plus troublant : juste en dessous d'une courte chevelure d'un bleu plus foncé que celle de Nayuki, deux yeux : un œil rouge, l'autre bleu. Et ce sourire intimidant qui fit reculer la jeune femme d'un pas, même si elle aurait préféré en faire plus si ces menottes ne l'avaient pas retenue. La demoiselle retint sa respiration pendant un court instant. Jusqu'à ce que le vendeur arrive vers l'homme en lui disant qu'il devait descendre, mais ce dernier lui colla quelque chose dans la figure. Une baffe ? Si c'était le cas, ce type l'avait bien cherché, mais ce n'était pas une gifle, mais des billets de banque qu'il lui colla en travers de la figure, déclarant qu'il prenait "celle-là".

Ces paroles étaient de trop, et rendaient Nayuki vraiment furieuse, mais cet homme, ou ce démon, intimidait la jeune femme avec ce regard et ce sourire inquiétant. Toutefois, ce n'était pas une raison pour se laisser traiter de la sorte. Elle partit de l'avant, pour confronter un visage effronté à la personne qui tentait de l'acheter, fixant sans montrer sa peur chacun de ses yeux, et lui dit d'une traite, avec un ton insolent :

Nayuki : Tu prends que dalle ! Je suis pas à vendre ! Je ne suis pas une esclave ! Remballe ton argent !

Elle réussi tant bien que mal à lever le pied dans la direction du vendeur qui comptait ses billets pour taper dans la liasse et faire s'envoler l'argent, puis refila fermement le visage démoniaque de la personne en face d'elle. Faisant son petit scandale, elle ne manquerait pas de montrer son caractère affirmé et surtout, de se prouver qu'elle n'allait pas se laisser faire. Comment les deux personnes allaient elle réagir à cet affront ? C'était certainement le cadet de ses soucis pour le moment, même si elle n'allait pas tarder à recevoir la monnaie de sa pièce.

Le regard de Nayuki ne faiblissait pas, mais cette insolence risquait de ne pas être très appréciée de la part des deux personnes qui lui faisaient face. Enfin, le vendeur sautait dans tous les sens pour récupérer les billets qui s'envolaient, ce qui amusait la demoiselle, mais le second, l'acheteur, n'était pas très heureux. Il saisit les menottes de la jeune femme et tira dessus, brisant la tige de métal à laquelle elle était attachée, puis jeta le tout en bas de l'estrade, sous le regard amusé de la foule. La miss tomba de haut, et ressentit une violente douleur l'envahir au niveau de la hanche : la chute fut douloureuse, mais elle n'avait rien de cassé. Tout autour d'elle, les gens riaient et se moquaient d'elle, méprisant le peu de dignité qu'une humaine pouvait avoir. Puis l'homme l'attrapa par les poignets avant même qu'elle n'ait pu se relever et il commença à la trainer sur le sol devant toutes ces personnes, sans se soucier de la façon dont elle prendrait ce genre de traitement. L'humaine ne pouvait que râler dans le vide, puisque l'homme ne l'écoutait pas.

Nayuki : Mais lâche moi ! … Tu me fais mal ! … Grosse brute ! … Va tu me lâcher, bon sang ?

Impossible de lui faire entendre raison, Nayuki fut trainée, humiliée, jusqu'à la sortie de la salle, un étroit couloir dans lequel l'homme à l'œil rouge s'arrêta et souleva la pauvre femme par les poignets, à l'aide d'un seul bras, et la plaqua contre le mur. Il n'était pas si faible que ça, et Nayuki ne bougeait plus, sentant la douleur dans ses poignets et ses bras. Toutefois, la jeune femme gardait ce regard effronté à l'encontre du démon qu'elle avait en face d'elle, et ce dernier commença à parler. Il lui conseilla de se calmer, en expliquant qu'il était beaucoup plus fort qu'elle, puis lui demanda si elle était d'accord. Mais comment pouvait elle être d'accord avec ça ? Aucun être vivant ne méritait un tel traitement. Pourtant, elle n'était pas du genre à prendre peur et se laisser faire de la sorte. Mais lorsqu'elle vit ce regard terrifiant, elle fut intimidée pendant un court moment.

Nayuki (pensées) : Il cherche à me terroriser … Que compte il faire vraiment ? … Que compte t'il faire de moi ?

Le regard trahissant momentanément ses propres émotions, elle continua toutefois à ne pas se laisser aller par la peur, et garda le regard défiant à l'intention de cette personne qui la brutalisait. Toutefois, elle ne suivit pas son intention de le frapper du pied, comme l'autre idiot de vendeur, puisqu'elle savait qu'elle ne pourrait en aucune façon lui faire mal, et que ce serait une mauvaise idée. La douleur était violente dans ses bras, et elle savait qu'elle ne supportait pas cette position très douloureuse. Elle dit alors, avec un ton de voix très insolent :

Nayuki : Lâche moi ! … Et puis, qu'as tu l'intention de me faire ? … Tu vas pas croire que je vais accepter ça comme ça ?

La douleur montait de plus en plus, et Nayuki avait l'impression que son corps allait céder. Son corps, mais pas son esprit : elle n'était vraiment pas du genre à se laisser faire. L'homme baissa la tête, peut être de résignation, ce qui aurait pu donner un petit avantage à la demoiselle, mais lorsqu'elle perçut le ricanement sinistre du démon qui lui faisait face. Un truc qui n'était vraiment pas fait pour la rassurer, et d'autant plus que la chose semblait vraiment l'amuser vu la durée de ce rire affreux. Puis, il releva la tête, fixant le regard de Nayuki qui n'avait toujours pas changé d'un poil, et il lui expliqua de manière assez vive comment les choses se passaient ici : les démons dominaient, et les autres n'avaient qu'à la fermer. Il insista sur le fait que c'était son cas, et qu'elle devait s'écraser. Nayuki ne voulait pas lâcher un morceau à ce type, mais la douleur commença à la faire faillir.

Nayuki (pensées) : Il faut à tout prix le faire lâcher, mais j'en suis incapable. Je devrais ne rien faire pendant un moment.

Lorsqu'il resserra l'étreinte sur la jeune femme, elle ne put s'empêcher de trahir sa douleur sur son visage, bien indépendamment de sa volonté. Son rire reprit, plus court et plus sournois, il semblait certain d'obtenir ce qu'il voulait en rabaissant ce qu'elle était, et il en rajouta une couche en la menaçant : selon ses propos, si elle n'obéissait pas, il allait sévir, ajoutant qu'il n'avait jamais été quelqu'un de tendre à ce niveau. Le rire qui suivit était grotesque, mais Nayuki gardait les yeux fixés dans ceux du démon à l'œil rouge, sans perdre de l'insolence que ce regard dégageait. Toutefois, elle commença à réfléchir, avec le peu de ressource qu'il lui restait :

Nayuki (pensées) : Que faire ? … Vais je devoir me résoudre à ça ? … Je n'ai pas le droit de ...

La douleur grandissant la ramenait à la réalité : elle n'était rien comparé à lui. Incapable de s'en sortir, elle était forcée de cesser de se révolter pour le moment, et donc, elle se résigna. Elle baissa le regard, pour la première fois. Nayuki avait honte d'elle même, honte de devoir céder ainsi à devenir quelque chose qu'elle n'aurait jamais accepté. L'expression de son visage montrait tout cela, ajouté à la douleur qui lui faisait peu à peu perdre connaissance. Dans un dernier effort, elle murmura quelques mots :

Nayuki : C'est … bon ...

Elle détourna la tête pour ne pas que cet homme voit les larmes couler le long de sa joue. Elle même ne savait pas vraiment si les larmes qui glissaient étaient des larmes de résignation, ou bien des larmes de douleur. Elle venait de perdre un peu de sa dignité, et c'était très dur à avaler.

Crowley gardait cette attitude et cette expression complétement cinglés! Il n'avait qu'une ambition pour l'instant: Briser le moral de la jeune femme! Pourquoi? Pour être sûr que cette petite teigne lui soit parfaitement soumise...Ah! Il discerna sur le visage de l'esclave une expression qui lui plaisait tout particulièrement: La douleur! Il ricana intérieurement en la voyant...puis elle se résigna enfin! Elle tourna la tête, mais le démon put voir qu'une larme coulait le long de la joue de la jeune femme...un petite goutte représentant tant de choses...Pour on ne sait quelle raison, sa personnalité bascula sec. Il devint immédiatement le Crowley aimable et sympathique...lorsque la larme arriva au menton, il la recueilli sur son index en souriant gentiment à la jeune femme. Il voulait maintenant la mettre en confiance pour éviter toutes représailles ou difficultés. Avec les rebelles, on ne sait jamais...Il dit alors d'un ton chaleureux:

"Désolé. Mais si j'avais fais le gentil tout de suite, tu serai rester la teigne que tu étais...Je suis obligé de faire ça pour te mettre au parfum, tu m'en vois navré."

Il lâcha les poignets de la jeune esclave dont il ignorait encore le nom pour la rattraper de ses deux bras et la porter. Il fixait son visage qui semblait à la fois intrigué et triste...La tristesse venait probablement du fait qu'elle fut dominer par le démon. Les humains sont tellement étrange avec leur amour propre...enfin, le démon pouvait parler! Lorsqu'on lui tenait tête, il cognait! Quoi qu'il en soit, l'étonnement venait peut être, et même sûrement, du changement immédiat de personnalité...Oui, ça arrivait. Très rarement, mais ça arrivait...Faut dire qu'avec ses cheveux bleu et son visage d'ange, Crowley était...attiré par cette jeune femme...Il sourit gentiment et sortit du marché par la porte qui l'avait fait entrer. Il fixa ensuite le soleil éblouissant...Une bonne journée s'annonce! Il n'avait pas ses pièces? Et alors? Il les ferait livré! Un jour d'attente pour un si beau butin, ça n'était rien! Il finit par dire à la jeune femme:

"Bienvenue sur Yuutou no Shima. Je t'amène dans ta nouvelle demeure"

[Si tu as quelque chose à ajouté^^ Après ton post, fin du rp =3?]

Pourquoi les choses tournaient ainsi pour Nayuki ? Pourquoi le destin lui avait réservé pareille mésaventure ? C'était des questions qui n'auront jamais de réponse, et la demoiselle, résignée, n'avait pu empêcher une larme de couler le long de sa joue. Cette larme glissait sur sa peau, jusqu'à atteindre son menton quand soudain, quelque chose récupéra cette petite goutte d'eau sur le visage de la jeune femme. Ce quelque chose était un doigt, et plus exactement l'index de l'homme qui lui faisait face. La miss ne put retenir une surprise, car ce geste était normalement un gage de réconfort, et elle n'aurait jamais imaginé que le démon cherche à la réconforter, à moins qu'il ignorait ce que son geste signifiait. Elle tourna la tête pour le regarder de nouveau, mais cette fois, c'était de l'étonnement qui se trouvait dans ce regard, à la place d'une attitude à la fois insolente et défiante. Que se passait il ? L'air sournois du visage de la personne qui venait de l'acheter avait totalement changé, et Nayuki semblait voir quelqu'un de bien plus sympathique.

Ceci se confirma lorsque cette personne expliqua sur un ton à la fois aimable et chaleureux qui avait été forcé d'être si dur, car s'il avait été gentil dès le départ, Nayuki aurait gardé son caractère bien trempé. Était il vrai qu'il était obligé de faire cela pour lui faire comprendre comment les choses se passaient dans le coin ? C'était assez difficile à avaler pour la jeune femme, même si, de toute façon, elle savait que son caractère ne s'effacerait pas comme ça, et qu'elle comptait bien le garder. Pour le moment, elle devait se tenir tranquille si elle voulait que la douleur de ses bras et de ses poignets cesse. Et ses espoirs se réalisèrent, puisque l'homme lâcha la prise pour accueillir le corps de la demoiselle dans ses bras, afin de se mettre en route pour sortir de ce lieu. En temps normal, Nayuki aurait certainement râlé pour dire qu'elle était assez grande pour marcher seule, mais il valait mieux qu'elle soit tranquille pour le moment, surtout qu'il aurait pu la porter comme un sac de patate, ce qui aurait été encore plus humiliant. Remarque : un homme qui souriait gentiment et qui portait une jeune femme à bras, c'était un tableau mignon à regarder, mais, le soucis, c'était qu'une paire de menottes était de trop.

Dehors, le soleil brillait et il faisait chaud, et l'homme continuait d'avancer en regardant le ciel radieux. Il semblait satisfait, mais Nayuki n'arrivait pas à cerner de quoi il l'était. Cet homme était si intriguant : il lui avait été brutal, cruel, méchant, et maintenant, c'était une personne assez aimable et sympathique qui était en train de la porter. Peut être souffrait il d'un dédoublement de la personnalité. Toutefois, Nayuki avait tout de même de la peine à accepter ce qui était en train de se passer, et la tristesse emplissait peu à peu l'âme et le cœur de la jeune femme. C'est alors que, sortant de nulle part, il lui souhaita la bienvenue sur Yuutou no Shima, et lui expliqua qu'il l'emmenait dans sa nouvelle demeure. Ce qui laissa la demoiselle perplexe :

Nayuki (pensées) : Yuutou no Shima ? … Ma nouvelle demeure ? ...

Sans comprendre, Nayuki se laissa emmener vers un lieu inconnu, pour y vivre un style de vie encore inconnu.




* fin du RP *